VG : l’accueil mitigé de Kathleen Wynne

La première ministre, Kathleen Wynne (au centre) et l'ancienne députée d'Ottawa-Vanier, Madeleine Meilleur. Archives

OTTAWA – Pour sa première visite officielle dans la capitale depuis fin janvier, la première ministre Kathleen Wynne était pour le moins attendue au tournant, jeudi 30 avril.

SÉBASTIEN PIERROZ
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D’autant que la visite de celle-ci, en marge d’un dîner au Centre national des Arts (CNA), intervenait au lendemain du dépôt d’un rapport spécial de la Vérificatrice générale (VG) de l’Ontario.

Bonnie Lysyk avait entre autres pointé du doigt la volonté du gouvernement de revenir sur la loi concernant la publicité gouvernementale interdisant notamment d’offrir une image trop favorable du parti au pouvoir dans des annonces payées par les fonds publics.

« La loi a besoin d’être modernisée », a fait valoir Mme Wynne, rejetant du coup l’affirmation de la VG. « Nous devons être sûrs en effet que nous focalisons sur la partialité. »

Mme Lysyk argue toujours que les changements voulus permettraient au gouvernement d’utiliser l’argent des contribuables pour la réalisation d’annonces partisanes.

La chef du Parti libéral s’est en revanche montrée beaucoup plus mesurée sur les recommandations relatives à l’état des routes dans la province. La haut fonctionnaire signalait à cet égard une manière différente d’octroyer les contrats de déneigement depuis quelques années à l’origine d’une détérioration des routes.

« Nous avons les routes les plus sécuritaires en Amérique du Nord. C’est quelque chose qui nous distingue depuis des années », s’est défendue Mme Wynne. « Mais nous allons nous assurer qu’il y ait des changements à ce niveau et continuer à travailler avec la VG. »

 

Rencontre avec la PPO

Autre hasard du calendrier, la visite de Mme Wynne à Ottawa correspondait à un nouvel épisode de la saga électorale de Sudbury. La première ministre a reconnu, mercredi 29 avril, sortir d’un entretien avec la Police provinciale de l’Ontario (PPO) quant aux allégations de fraude dans ladite circonscription.

« J’ai dit au cours de cette entrevue tout ce que j’avais déjà dit en public », a soutenu Mme Wynne. « Cette investigation se poursuit, mais je n’ai pas une autre rencontre prévue avec la PPO. »

Origine de la controverse : l’aspirant libéral pour cette élection partielle, Andrew Olivier, ayant affirmé que des personnes d’influence au sein de la formation de Mme Wynne lui avaient promis « un emploi ou une nomination » pour le convaincre de ne pas s’opposer à l’investiture de Glenn Thibeault, finalement choisi par les Libéraux et élu député le 5 février dans cette circonscription.