Vingt-cinq jours pour dévorer la littérature franco-ontarienne
Comme chaque année, la campagne « Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien » incite les lecteurs à découvrir des auteurs locaux. Et ça commence dès ce début de mois avec un calendrier de « l’avant » mettant en lumière une œuvre par jour.
« On dévoile une à une des suggestions de lecture pour inspirer les gens qui nous disent souvent qu’ils veulent participer mais ne savent pas quoi acheter quand vient le 25 septembre », raconte Martine Noël qui a fait une méticuleuse sélection avec ses complices bibliophiles Mireille Messier et Marie-Josée Martin.
Le trio s’inspire de l’opération « Le 12 août, j’achète un livre québécois » et le décline en Ontario afin de « poser un geste concret pour faire rayonner la culture et les talents de notre communauté ».
« Comme Franco-Ontariens, nous nous sentons toujours un peu éclipsés, alors que nous avons des auteurs qui méritent d’être découverts », estime Mme Noël.
Ainsi chaque jour jusqu’au 24 septembre, une nouvelle suggestion de lecture sera dévoilée sur le site web www.jelisfo.ca et les médias sociaux. Dévoilé dimanche, le premier ouvrage n’est autre que Elles de la Sudburoise Pier Courville, un recueil qui explore les microviolences faites aux femmes.
L’équipe en charge de la campagne promet tout au long du mois « des valeurs sûres, des coups de cœur qu’on a lus et aimés. Ce sont tous des auteurs et illustrateurs d’ici, des maisons d’édition d’ici et disponibles dans nos librairies d’ici. » On retrouve d’ailleurs des librairies et points de vente francophones à Ottawa, Sudbury, Toronto, Oakville et Thunder Bay.
Si le menu est gardé bien secret, on sait déjà qu’il reflètera la richesse et la diversité du paysage littéraire de l’Ontario français avec des œuvres pour tous les âges et de tous les genres : jeunesse, roman, science-fiction, poésie, illustration…
« On se rend compte que depuis la période de COVID-19 on a gardé plus de lecteurs, constate Martine Noël. Il y a un intérêt pour le livre plus grand qu’avant. On veut garder et nourrir ça auprès des plus jeunes pour leur donner l’envie de cultiver ce réflexe, mais aussi chez les adultes qui ne pensent pas forcément à des auteurs franco-ontariens. »
Elle espère aussi susciter la curiosité au-delà de la province, à travers le Canada.
Créée par Mireille Messier, autrice torontoise de livres jeunesse, soutenue par le poète sudburois Michel Dallaire, la journée « Le 25 septembre, j’achète un livre franco-ontarien » existe depuis 2015.