Élections 2025

Voici la quinzaine de francophones hors Québec qui seront députés à Ottawa

De gauche à droite: Chris d'Entremont, Gaétan Malette, Giovanna Mingarelli, Jim Belanger, Guillaume Deschênes-Thériault et Ginette Lavack. Photo : Facebook et Gracieuseté Parti libéral du Canada

OTTAWA – Le Canada a élu lundi soir un gouvernement libéral dirigé par Mark Carney. On compte encore une fois sur un contingent de représentants francophones hors Québec, notamment chez les libéraux. Alors que le NPD perd des plumes, le caucus conservateur s’agrandit légèrement avec deux nouveaux Franco-Ontariens.

Tout d’abord en Ontario français, plusieurs visages connus seront de retour à la Chambre des communes. On peut notamment penser aux députées franco-ontariennes Mona Fortier et Marie-France Lalonde, qui ont facilement conservé leur siège dans la région d’Ottawa. Les libéraux ont aussi réussi à conserver le seul comté majoritairement francophone en Ontario, Prescott-Russell-Cumberland, avec la victoire de Giovanna Mingarelli, qui succède à Francis Drouin.

Dans le Nord, dans une percée historique, on note l’arrivée de deux nouveaux députés francophones au sein du caucus conservateur avec Jim Bélanger (Sudbury-Est–Manitoulin-Nickel Belt) et Gaétan Malette (Kapuskasing-Timmins-Mushkegowuk). Les libéraux ont toutefois réussi à conserver leur mainmise dans deux circonscriptions grâce aux députés francophones Vivianne Lapointe dans Sudbury et Pauline Rochefort dans Nipissing–Timiskaming, qui au moment d’écrire ces lignes, semblait quasi assurée d’une victoire avec près de 1 000 voix d’avance et 99,56 % des bulletins de vote comptés.

Dans le Sud-Ouest, ajoutons la ministre sortante Arielle Kayabaga et la nouvelle députée de Guelph, Dominique O’Rourke, une ancienne conseillère municipale ayant fait le saut au fédéral.

Au Nouveau-Brunswick, c’est sans surprise que les libéraux ont de nouveau raflé les circonscriptions francophones. Les deux principaux poids lourds néo-brunswickois dans le dernier gouvernement libéral, les ex-ministres Dominic Leblanc et Ginette Petitpas Taylor n’ont eu aucun problème à être réélus dans leurs comtés respectifs de Beauséjour et Moncton-Dieppe, avec près de 59 % et 63 % des suffrages.

Ginette Petitpas Taylor, ministre des Langues officielles. Maison de la francophonie Toronto
L’ancienne ministre des Langues officielles Ginette Petitpas Taylor représentera à nouveau la région de Moncton au Parlement pour la quatrième fois depuis 2015. Archives ONFR

Plus au nord de la province, le député sortant Serge Cormier a été le choix favori des électeurs dans Acadie-Bathurst pour un quatrième mandat consécutif avec une écrasante majorité de près de 18 000 voix. Toujours dans le Nord, c’est un nouveau venu, Guillaume Deschênes-Thériault, qui a réussi à maintenir le siège de Madawaska–Restigouche dans les mains des libéraux avec près de 54 % des voix.

En Nouvelle-Écosse, le député acadien Chris d’Entremont, le seul dans le caucus conservateur, a conservé son siège avec près de 1 000 votes d’avance face à un autre Acadien, Ronnie Leblanc qui représentait les libéraux.

Dans l’ouest du pays dans Saint-Boniface–Saint-Vital, c’est l’ancienne directrice du Centre culturel franco-manitobain (CCFM), Ginette Lavack qui a été élue sous la bannière libérale. Elle a facilement réussi à conserver le siège du ministre sortant Dan Vandal avec 54 % des voix contre 36 % pour son adversaire conservateur.

Des porte-voix de la francophonie de retour

Certains des ministres et des critiques des langues officielles lors du dernier Parlement ont aussi tous été réélus. Le ministre responsable du dossier des Langues officielles Steven Guilbeault a facilement conservé son siège dans Laurier–Sainte-Marie, idem pour d’anciens titulaires du portefeuille de l’Immigration Rachel Bendayan et Marc Miller dans la région de Montréal.

Dans l’opposition officielle, le critique en langues officielles Joël Godin l’a emporté dans sa circonscription de la région de Québec, mais la critique du NPD Niki Ashton a perdu son siège au profit des libéraux au Manitoba. Du côté du Bloc Québécois, Mario Beaulieu a conservé son siège dans la circonscription de La Pointe-de-l’Île.

La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) a d’ailleurs salué l’élection de Mark Carney à titre de premier ministre, rappelant notamment certains de ses engagements comme une cible rehaussée en immigration francophone.

« Le nouveau gouvernement aura la tâche de protéger notre souveraineté, d’affirmer la différence canadienne et de rechercher de nouveaux partenaires à l’international. La francophonie fait partie de la solution et nous sommes déterminés à mettre cet avantage au service du Canada », a soutenu dans une déclaration la présidente de la FCFA, Liane Roy.