Nina Kucheran tentera d'obtenir sa qualification olympique sur 100 et 200 m brasse et sur 200 m quatre nages. Source : Instagram

GAINSVILLE – La nageuse de Sudbury sort de sa dernière compétition à San Antonio au Texas avant l’échéance majeure de sa carrière, les Essais olympiques canadiens de natation. Comme son nom l’indique, l’événement qui se déroulera du 13 au 19 mai à Toronto, sera qualificatif pour les prochains Jeux olympiques, cet été à Paris. Comment s’est passée sa préparation? Quelles sont ses chances de qualification? Nina Kucheran fait le point pour ONFR..

On l’avait quittée en août dernier avec quatre médailles aux Championnats canadiens de natation à Toronto. Depuis, Nina Kucheran a vécu sa première saison en tant que nageuse professionnelle du côté de Gainsville en Floride. Finies les études, la Sudburoise est entrée dans le monde du travail, tout en poursuivant ses entraînements avec le groupe professionnel de l’Université de Floride. 

« J’ai validé ma maîtrise en décembre et j’ai commencé à m’entraîner avec le groupe professionnel. On s’entraîne tout de même avec l’équipe collégiale, donc j’ai retrouvé les mêmes coéquipiers que la saison dernière », confie-t-elle.

Nouveau mode de fonctionnement

Des repères qui sont restés les mêmes au niveau sportif ,mais un changement de vie majeur avec un emploi à assumer. La nageuse franco-ontarienne occupe un poste d’assistante médicale à temps partiel avec des horaires aménagés par son employeur très coopératif, pour pouvoir s’entraîner dans les meilleures conditions possibles. « C’est quand même différent des cours. Quand tu es fatiguée tu peux te permettre de rater un cours, mais là, avec le travail, tu ne peux pas te permettre de ne pas y aller. »

Une nouvelle vie a commencé pour Nina Kuchera après l’obtention de sa maîtrise en physiologie appliquée et kinésiologie. Source : Instagram

Malgré ce changement de vie qui lui a réduit son temps de loisirs personnel, Nina Kucheran a pris le rythme et se sent dans les meilleures conditions possibles pour aborder les Essais olympiques canadiens de natation.

Prête pour les qualifications olympiques

Elle sort d’une compétition satisfaisante du côté de San Antonio et aborde maintenant la dernière ligne droite de sa préparation. 

« Le plus gros de mon travail a été fait. Maintenant, je dois me concentrer sur les détails, travailler sur ma précision lors des pratiques. Il faut que je m’assure d’exécuter de façon parfaite, mais aussi, prendre le temps de me reposer. Je dois me placer dans une bulle jusqu’à la compétition et vraiment prioriser le repos. »

Pour tenter de décrocher son billet pour Paris, la Sudburoise aura fort à faire face à l’élite de la brasse canadienne avec des nageuses comme Alexanne Lepage, Sophie Angus ou encore Kelsea Wog et Sidney Pickrem. Elle devra se placer dans les deux premières places des épreuves auxquelles elle participera : les 100 et 200 m brasse et le 200 m quatre nages. 

« Cette année, je me classe cinquième sur le 100 m brasse et sixième sur le 200 m. Il faut finir dans les deux premières mais aussi réaliser un temps qualificatif. Pour l’instant, je suis une seconde en dessous de ce temps. Je dois réussir à un peu réduire ce temps et me placer première ou deuxième, on va espérer que ça pourra arriver. »

Nina Kucheran rêve toujours de représenter son pays lors des JO de Paris. Gracieuseté

Presque à la maison

Initialement prévus à Montréal, les essais auront finalement lieu à Toronto, en raison de la fermeture du centre sportif du Stade olympique de Montréal et l’Institut national du sport (INS) pour les quatre à six prochains mois, à cause d’un début d’incendie dans le bâtiment qui nécessite des rénovations.

Même si Nina Kucheran confie apprécier la piscine de Montréal et était impatiente de retrouver une ville qu’elle aime beaucoup, ce changement de lieu de compétition pourrait lui être bénéfique. 

« Ma mère, ma sœur, mes grands-parents ainsi que mes meilleurs amis vont venir parce c’est à quelque chose comme quatre heures de Sudbury. Donc, c’est sûr que c’est excitant pour moi, car je n’ai pas toujours l’occasion d’avoir ma famille et mes amis de ma région qui peuvent venir me voir en compétition en personne. Ce sera quelque chose de vraiment spécial pour moi. »