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Le personnel en éducation et dans le système de santé, notamment les infirmières, constitue la denrée la plus rare pour les employeurs recherchant des travailleurs francophones, révèle une nouvelle étude.

D’ici 2031, le métier d’enseignant sera la profession offrant le plus de possibilités d’emplois chez les francophones en Ontario, avec une moyenne de 1 100 postes ouverts chaque année.

« Le secteur de l’éducation est celui qui reçoit des candidatures francophones qui correspondent le moins souvent aux profils recherchés pour pourvoir des postes vacants », dresse comme constat, l’étude effectuée par la firme Brynaert, Brennan & Associé. e. s., et commandée par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).

« Là où la pénurie de main-d’œuvre se fait sentir, celle-ci pourrait être expliquée par le fait que les employeurs peinent à embaucher des travailleurs ayant les compétences recherchées pour ces emplois », relève-t-on dans l’étude.

D’ici 2031, le secteur qui entrevoit la plus grande pénurie de main-d’œuvre en Ontario français est la santé. Les infirmières, les aides-soignants ou préposés aux bénéficiaires, les médecins de famille et les médecins spécialistes font partie des dix premiers emplois qui afficheront les plus importantes pénuries de main d’oeuvre dans le futur. La mobilité interrégionale arrive en tête des solutions recherchées pour contrer cette pénurie.

Ce constat de pénurie de main-d’œuvre dans ces deux secteurs n’est pas surprenant, car la santé et l’enseignement sont les 2e et 3e marchés employant le plus de travailleurs francophones dans la province, avec respectivement 60 305 et 42 000 travailleurs. L’Est ontarien et Ottawa sont identifiés comme la principale région en manque de travailleurs francophones, tous domaines confondus.

L’AFO estime, qu’à la lumière de ces constats, « la pénurie de main-d’œuvre francophone et bilingue est le plus grand défi se dressant devant la pérennité de nos services en français ». L’organisme porte-parole des Franco-Ontariens estime que les décideurs politiques devraient établir « une stratégie proactive de maintien des acquis et des compétences dans les secteurs qui seront particulièrement affectés par les départs à la retraite ».

Elle prône aussi un meilleur alignement des politiques en immigration francophone avec les demandes du marché.