La cheffe de l’opposition officielle à la rencontre des francophones
Marit Stiles, la cheffe du NPD de l’Ontario en rencontre avec l’AFO à Ottawa. Photo : Capture d’écran compte X/AFO
OTTAWA – La cheffe du NPD de l’Ontario, Marit Stiles, s’est rendue dans la capitale pour trois jours cette semaine, à la rencontre de quelques-uns des principaux organismes francophones. Un gage d’engagement envers la communauté, pour échanger sur les enjeux importants sur les services en français, l’accès à l’éducation et aux soins de santé.
Cette tournée est un moyen pour la cheffe de l’opposition officielle à Queen’s Park de se concentrer sur la communauté francophone d’Ottawa et de s’asseoir avec des organisations francophones pour entendre les objectifs et besoins uniques qu’elles ont, selon Erica Wallis, une porte-parole du parti.
Accompagnée par les députés Guy Bourgouin (Mushkegowuk-Baie James), porte-parole des Affaires francophones, Chandra Pasma (Ottawa-Ouest-Nepean) et Joel Harden (Ottawa-Centre), Marit Stiles s’est notamment réunie avec les membres de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
« La culture francophone est essentielle à notre histoire et à notre avenir. Lors de notre rencontre avec l’AFO, nous avons discuté des défis auxquels les Franco-Ontariens font face et réaffirmé notre engagement à renforcer les services en français et à collaborer pour préserver la culture franco-ontarienne », a déclaré celle-ci.
« Une rencontre très positive, s’est réjoui Fabien Hébert, président de l’AFO. La perception qu’a le parti de nos enjeux est très sensiblement similaire à la nôtre, identifiant les mêmes priorités. Nous avons pu échanger sur nos deux récentes études, celle de l’Université de Sudbury et celle du rapport en santé qui sortira à l’automne lors de notre sommet. »
« Ils ont réitéré leur support absolu pour une université par et pour (les francophones) à Sudbury, le partenariat avec l’Université d’Ottawa étant une transition », a-t-il précisé.
Comprendre la réalité de ces communautés
Ce passage dans les bureaux de l’AFO a aussi été l’occasion de rencontrer d’autres organisations dans les mêmes locaux, dont la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) ou encore l’Association française des municipalités de l’Ontario (AFMO).
Au programme de la tournée ottavienne, la leader néo-démocrate a rencontré les parents de la Société franco-ontarienne de l’autisme (SFOA) et a rendu visite au Point D’Accueil Francophone (PAF) et à la Maison de la francophonie.
Après s’être entretenue avec des étudiants de la région d’Ottawa, elle a participé à la ligne de piquetage de la Société d’aide à l’enfance d’Ottawa et s’est rendue au Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO).
Selon Marie-Claude Doucet, consultante en projet de construction au MIFO, l’intérêt des élus pour « comprendre la réalité de ces communautés » est « déjà un excellent point de départ ».
« Les communautés francophones à travers l’Ontario contribuent activement à la vitalité économique, sociale et culturelle de la province, celles d’Ottawa n’y font pas exception (…) Rien ne se compare au fait d’échanger avec les citoyens sur leurs besoins et leurs succès en étant directement sur le terrain, avec les gens, dans leur communauté. »
Celle-ci rapporte des discussions portant sur des questions de financement, « principalement sur l’accès à des infrastructures adéquates, inclusives et modernes en lien avec notre projet de construction d’un nouvel édifice ».
« Le financement du gouvernement fédéral et de la Ville d’Ottawa pour cette nouvelle construction permettra au MIFO de répondre aux besoins des citoyens francophones et francophiles de la région de l’Est ontarien. Une contribution financière de la province envers ce projet est donc également espérée et attendue. »
Elle rapporte également avoir fait part de la nécessité de révision de la formule de financement pour les services de garde afin d’augmenter la capacité d’accueil pour les familles francophones, l’importance du financement adéquat pour les Centres de vie active pour les aînés et les besoins des personnes aux besoins spéciaux par rapport au manque actuel de programmes et services répondant à ces besoins.