En mars 2024, lors de l'annonce du partenariat entre l'Université de Sudbury et l'Université d'Ottawa. Devant, de gauche à droite : la députée de Nickel Belt France Gélinas, le président de l'ACFO du Grand Sudbury Marc Gauthier, le recteur de l’Université d’Ottawa Jacques Frémont, le recteur de l’Université de Sudbury Serge Miville, le directeur de l’AFO Peter Hominuk, et le député de Sudbury Jamie West. Photo : Archives ONFR/Inès Rebei

SUDBURY – Dès la rentrée 2025, l’Université de Sudbury proposera 23 programmes universitaires dans quatre grands domaines, les arts, les sciences sociales, la gestion et les sciences de la santé. Le fruit d’un partenariat avec l’Université d’Ottawa permettant notamment aux étudiants d’obtenir des crédits communs aux deux universités sans besoin d’équivalence.

L’Objectif de ce partenariat d’« augmenter l’accès à l’enseignement universitaire de langue française dans la région du Grand Sudbury », avait déclaré le recteur de l’Université de Sudbury Serge Miville, en mars dernier, lors de l’annonce du partenariat entre les deux établissements.

Ce seront donc 23 programmes qui seront donnés au sein de l’université du Nord de l’Ontario et sous sa gouvernance. Les étudiants francophones auront par exemple le choix entre un Baccalauréat en sciences commerciales, Baccalauréat ès sciences de la santé, Baccalauréat ès arts, et de nombreuses options déclinées pour chacun.

La liste des programmes et options offerts dès la rentrée 2025. Source : Université de Sudbury

«  L’offre de l’Université de Sudbury est unique en Ontario. La formule « un programme, deux diplômes » permet aux jeunes du Nord de profiter du meilleur de deux universités plus que centenaires, qui sont à l’avant-garde des connaissances et des exigences de notre économie », souligne dans un communiqué le recteur et vice-chancelier de l’Université de Sudbury, Serge Miville.

Selon lui, « l’expérience axée sur le leadership offre une valeur ajoutée inestimable directement liée aux compétences recherchées par les employeurs du Nord et du Canada tout entier. La relance des études universitaires en français à Sudbury offrira un choix de proximité permettant d’ancrer la jeunesse et le talent chez nous, ici, dans le Nord. »

Selon Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), témoin signataire de l’entente entre les deux universités au moment de sa ratification, « C’est un grand pas en avant et nous en sommes très contents ».

« Maintenant la balle est dans le camp du gouvernement provincial, nuance-t-il au micro d’ONFR. N’oublions pas que l’Université de Sudbury avait répondu à toutes les demandes du rapport CEQEP/PEQUAB (Commission d’évaluation de la qualité de l’éducation postsecondaire). »

« La communauté francophone a fait valoir qu’elle voulait l’Université de Sudbury, celle-ci répond aux critères, et développe le partenariat pour faire la démonstration du besoin. Je pense que maintenant c’est au tour du gouvernement de l’Ontario et de financer les programmes qui vont être offerts à l’université », conclut-il.

En parallèle, durant l’été, l’Université de Sudbury convie des élèves francophones de 11e année à prendre part à des ateliers et groupes de discussions sur les aspirations et besoins de l’université pour et par la communauté, en résidence à l’université, les fins de semaine.