Est ontarien : cinq faits qui ont marqué 2025
Suppression de programmes d’enseignement francophones, triplé libéral aux élections fédérales, compressions budgétaires et distinctions de figures clés de la francophonie : retour sur quelques faits saillants qui ont marqué l’actualité de l’année dans l’Est ontarien.
Une citation : « L’instabilité et les incertitudes ont fortement nui à l’image du Canada comme destination d’études. »
Dans une entrevue accordée à ONFR, la présidente-directrice générale du collège La Cité, Lynn Casimiro, expliquait le contexte ayant mené à la suppression de neuf programmes d’enseignement. La direction invoquait la baisse anticipée des étudiants internationaux et un climat « d’incertitude budgétaire » l’obligeant à adopter une gestion plus prudente.
Les syndicats ont de leur côté contesté ces arguments, rappelant que La Cité affichait un surplus de 25 millions de dollars l’année précédente.

Les programmes touchés concernaient des secteurs stratégiques : santé, sécurité publique et arts médiatiques, déjà fragilisés par la pénurie de main-d’œuvre et les pressions sur les services en français.
Une date : le 28 avril
Le 28 avril, le Parti libéral du Canada a réalisé un triplé dans l’Est ontarien, conservant ses bastions lors des élections fédérales.
Dans la nouvelle circonscription de Prescott–Russell–Cumberland, Giovanna Mingarelli est entrée dans l’histoire en devenant la première femme élue dans ce comté, avec 54,6 % des voix.

À Ottawa–Vanier–Gloucester, Mona Fortier a été réélue avec 67,2 % des voix, prolongeant une tradition libérale ininterrompue depuis 1935, tandis qu’à Orléans, Marie-France Lalonde a conservé son siège avec 66,8 % des suffrages.
Un chiffre : 25 000 emplois
Près de 25 000 emplois pourraient disparaître d’ici 2028 dans la région d’Ottawa-Gatineau en raison des compressions prévues dans la fonction publique fédérale, selon une étude du Centre canadien de politiques alternatives (CCPA).
La région pourrait être la plus durement touchée au pays, une situation qui inquiète le Regroupement des gens d’affaires de la capitale nationale (RGA).

« Non seulement la région perdra ces emplois, mais plusieurs projets d’embauche ou d’expansion seront mis sur la glace pour les trois prochaines années », avertit Carl Poirier, président du RGA.
Un lieu : le parc Trèva Cousineau
La Ville d’Ottawa a rebaptisé le parc Glen pour lui donner le nom de parc Trèva Cousineau, en hommage à cette figure marquante de la francophonie ontarienne.

Âgée de 88 ans, Mme Cousineau a inauguré le parc le 6 novembre, au 1756, promenade Grey-Nuns, entourée de proches et de membres de la communauté.
Militante franco-ontarienne infatigable, elle œuvre depuis plus de 50 ans à la défense et à la promotion de la francophonie.
« Je pense à toutes ces personnes qui donnent chaque jour de leur temps et de leur énergie pour les autres, souvent sans reconnaissance », a déclaré l’ancienne présidente du MIFO.
Une personnalité : Marie-Ève Sylvestre
Marie-Ève Sylvestre est devenue la première femme à diriger l’Université d’Ottawa depuis sa fondation en 1848. Rectrice désignée le 3 juin, elle est officiellement entrée en fonction en décembre, plaçant la francophonie et l’engagement au cœur de son mandat.

Québécoise d’origine et Franco-Ontarienne d’adoption depuis vingt ans, elle doit aussi relever le défi de la viabilité financière d’une institution qui affichait un déficit opérationnel de 18 millions de dollars en 2023.
« Ce n’est pas soutenable à long terme », avait-elle affirmé, précisant qu’un plan visant le retour à l’équilibre budgétaire d’ici deux ans a été approuvé.