Chefferie du Parti libéral : pas de traduction pour les candidats au débat en français

OTTAWA – Les deux débats organisés par le Parti libéral du Canada à Montréal pour la course à la chefferie se feront sans traduction simultanée, malgré la demande d’une candidate unilingue anglophone.
Le premier débat, le 24 février, aura lieu en français alors que le second, le lendemain, aura lieu en anglais. Ruby Dhalla, l’une des cinq candidates à la chefferie, réclamait que de la traduction soit offerte aux candidats, elle qui ne parle pas français.
« Le Parti organisera un débat en français et un débat en anglais. Aucune traduction ne sera fournie aux candidats lors de ces débats », a fait savoir le directeur des communications du Parti libéral du Canada, Patrick Lund, dans une déclaration.
En entrevue avec La Presse canadienne, celle qui a été députée libérale de la région de Brampton de 2004 à 2011 avait demandé à ce qu’un interprète soit offert lors du débat en français. Elle a indiqué qu’elle fera une allocution de départ et de clôture en français même si elle ne parle pas cette langue.
La principale intéressée a indiqué qu’elle comptait y participer même si elle « reconnait les défis liés à la participation au débat français ».
Le mois dernier, le député libéral Chandra Arya avait suscité la colère de ses collègues députés francophones lorsqu’il avait affirmé que ce n’était pas important de parler français pour occuper le rôle de chef du parti.
La personne qui remplacera Justin Trudeau comme chef et premier ministre sera connue le 9 mars. Les aspirants sont Mark Carney, Chrystia Freeland, Karina Gould, Frank Baylis et Ruby Dhalla.