Un nouveau conseil d'administration prend les rênes de la SFOA pour tenter de sauver l'organisme. Source: Facebook/ Stratégies pour sauver la SFOA

OTTAWA – Une rencontre extraordinaire a eu lieu ce jeudi 21 septembre et un nouveau conseil d’administration est sur le point de faire son entrée. Les membres de la Société franco-ontarienne de l’autisme ont remué ciel et terre depuis l’annonce de la fermeture de l’organisme la semaine passée. 

Depuis le 14 septembre, les parents, le conseil d’administration et l’ancienne direction de la Société franco-ontarienne de l’autisme (SFOA) se mobilisent pour trouver des solutions et sauver l’organisme d’aide aux familles et aux enfants atteints d’autisme.

Sur un groupe Facebook, Statégies pour sauver la SFOA, plusieurs membres et amis de l’organisme franco-ontarien s’affairent chaque jour à contacter des politiciens, la Ville d’Ottawa et la communauté afin de contribuer à la survie de la SFOA. 

Publication du groupe Facebook, Stratégies pour sauver la SFOA/ Capture d’écran/ONFR

Ce jeudi soir, près de 50 personnes se sont jointes à une assemblée générale extraordinaire présidée par Alain Vachon de la firme Discitus, lui-même étant accrédité en gouvernance avec la Gouvernance Professionals of Canada

Un conseil d’administration complet et pour le bien de tous 

Annoncé par courriel quelques jours après leur première assemblée générale annuelle (AGA) du 11 septembre, l’ancien conseil d’administration avait indiqué qu’ils mettaient fin aux contrats de la direction pour diminuer les charges fixes.

Suite à cela, on apprenait que le conseil d’administration démissionnait. Ce jeudi soir, un tout nouveau conseil allait donc être formé. Si personne ne se portait volontaire, l’organisme ne pourrait pas survivre. 

Plusieurs parents, des anciens membres de la SFOA dans ses premiers jours, des amis et des proches de familles ont témoigné leur engouement, et par leur présence, le souhait de voir survivre l’organisme. Neuf postes étaient disponibles, dont celui de président(e), vice-président(e), trésorier(ère) et secrétaire. 

À l’issue de cette réunion, neuf personnes ont proposé leur candidature, offrant à la communauté le sentiment que la SFOA était de retour sur la bonne voie. 

Les prochaines étapes détermineront la place de ces nouveaux membres dans le conseil d’administration.

En attendant, de nombreux parents se sont réjouis de cette rencontre. Une mère de famille, membre de la SFOA, a partagé au micro d’ONFR, le succès de son fils. « Suite aux camps d’été, mon fils a été animateur bénévole. En 2023, il a reçu son certificat de bénévolat. » 

Courriel d’un enfant à son parent, concerné par la fermeture de la société. Capture d’écran/ONFR

Pour la mère de famille, en plus d’aider son enfant autiste, la SFOA a accompagné l’adolescent vers son épanouissement personnel et peut-être ouvert des perspectives professionnelles.

L’appel a été entendu, mais du travail reste à faire 

Ce 21 septembre, l’organisme a informé les membres qu’un donateur anonyme a récemment fait un don couvrant les charges fixes jusqu’au mois d’octobre. Sans les salaires de la direction, les charges fixes mensuelles s’élèvent à un total de 1665,50 $ par mois. 

Durant l’assemblée générale extraordinaire, Alain Vachon a mis en évidence la qualité du travail minutieux et sans relâche entrepris par les membres de la société.

« Vous avez sonné l’alarme, vous avez fait des choses extraordinaires », a-t-il déclaré. 

Alain Vachon qui offre bénévolement son aide dans ce projet, s’est aussi concerté avec Ronald Caza, un avocat éminemment reconnu pour son implication dans le sauvetage de l’Hôpital Montfort, il y a plus de 25 ans. 

Alain Vachon aide bénévolement la SFOA. Il est le fondateur de Discitus. Source : Twitter/Alain Vachon

« Nous en avons parlé, on sait que les conseils d’administration sont épuisés et nous n’en voulons à personne, il n’y a que de la gratitude ce soir », a-t-il ajouté. 

Pour sauver la SFOA, il faudra encore des bénévoles et il faudra travailler pour trouver des financements. À la fin de cette rencontre, un vent d’espoir et de soulagement s’est fait sentir. 

Alain Vachon ne promet rien, mais il semble croire profondément qu’en 2024, l’organisme pourra commencer une relance digne de ce nom.