Décès de la chercheuse et politologue Caroline Andrew

Caroline Andrew. Archives Onfr+

OTTAWA – La politologue et ex-professeure franco-ontarienne Caroline Andrew est décédée du côté d’Hamilton. Celle-ci a largement œuvré au sein de la communauté francophone de la capitale nationale, ses travaux de recherches axés sur l’urbanisme et le féminisme ayant obtenu une reconnaissance à l’échelle nationale.

Son décès constaté mercredi a été annoncé ce samedi sur les réseaux sociaux par l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa, pour laquelle la professeure a travaillé pendant plus de 30 ans.

« Nous regrettons sa disparition et nous présentons nos condoléances à sa famille amis collègues », a déclaré l’Association canadienne de science politique dont Caroline Andrew a été la deuxième femme présidente en 1983.

« Nous saluons la défenderesse empathique des droits des femmes, la francophile respectueuse, la grande Ottavienne savante, pleine de sagesse qu’était Caroline Andrew », a exprimé de son côté le Centre de ressources communautaires de la Basse Ville dont celle-ci a été membre du conseil d’administration.

Originaire de Colombie-Britannique et ayant grandi dans un environnement anglophone, Caroline Andrew est arrivée en 1971 à l’Université d’Ottawa en tant que chercheuse et professeure, puis est devenue présidente du Groupe de travail sur le respect et l’égalité.

Celle-ci a notamment été la doyenne de la Faculté des sciences sociales de 1997 à 2005. Plus tard, Mme Andrew a été la directrice du Centre d’études en gouvernance de l’Université d’Ottawa entre 2008 à 2018.

Ayant été membre du conseil d’administration du Centre catholique pour les immigrants, ses implications pour la communauté immigrante de la ville ont été nombreuses.

Ses efforts ont notamment permis la réalisation de projets de partenariat avec la Ville d’Ottawa dans le but d’améliorer les efforts municipalité-communauté pour réussir l’intégration des immigrants, comme le Partenariat local d’immigration d’Ottawa (PLIO).

Caroline Andrew avait aussi été panéliste pour le sommet des États généraux de la francophonie en 2012 à Ottawa et a reçu, un an plus tard, l’Ordre d’Ottawa puis la consécration nationale en 2015 avec l’Ordre du Canada.