Des «obligations vertes» pour financer l’infrastructure

L'Ontario a annoncé une première série d'«obligations vertes» qui servira à financer, entre autres, le projet d'Eglinton Crosstown, le 18 septembre.

 

TORONTO – L’Ontario doit devenir, sous peu, la première province du Canada à émettre des «obligations vertes» pour financer des grands projets d’infrastructure.

FRANÇOIS PIERRE DUFAULT
fpdufault@tfo.org @fpdufault

La province a annoncé, le jeudi 18 septembre, une première série d’«obligations vertes» à la disposition des investisseurs institutionnels canadiens et internationaux.

«Notre gouvernement s’est engagé à bâtir une infrastructure moderne, à stimuler l’économie et à créer des emplois», a déclaré Charles Sousa, ministre des Finances. «Les obligations vertes de l’Ontario nous aideront à investir dans les transports en commun, à créer des emplois et à réunir des capitaux à des taux concurrentiels».

Eglinton Crosstown

Selon les estimations des libéraux à Queen’s Park, le projet de train léger Eglinton Crosstown, à Toronto, doit recevoir jusqu’à 500 millions $ de ce type d’obligations.

L’équipe de Kathleen Wynne s’est engagée à investir plus de 130 milliards $ dans l’infrastructure au cours des 10 prochaines années, dont 29 milliards $ dans les transports.

L’opposition néo-démocrate, elle, croit que le gouvernement libéral tente ainsi d’occulter une certaine privatisation de l’Eglinton Crosstown.

«Le gouvernement se sert de cette annonce des obligations vertes pour verdir ce qui est, en fait, la plus grande privatisation des transports en commun dans l’histoire canadienne», a dénoncé Cheri DiNovo, critique néo-démocrate en matière de Transports.