Dix livres franco-ontariens à lire pendant le temps des fêtes
L’année 2020 inédite s’achève. Pendant quelques jours, les Canadiens souffleront, le temps de célébrer le temps des fêtes. Pour l’occasion, ONFR+ vous propose une liste non-exhaustive de dix ouvrages franco-ontariens parus au cours des derniers mois, et à savourer.
La mauvaise mère (Prise de parole) – Marguerite Andersen
À l’origine sorti en 2013, le roman phare de Marguerite Andersen vit une seconde jeunesse depuis sa republication, l’été dernier. Dans ce nouveau gabarit de roman, l’auteure Dominique Demers assure même la traduction audio. Le récit explore la relation, à la fois aimante et distante, de Marguerite Andersen, née en Allemagne, féministe et indépendante, avec ses enfants.
Chambres rêvantes (Éditions David) – Andrée Christensen
Après un roman L’île aux abeilles salué par la critique il y a deux ans, Andrée Christensen revient à poésie, avec un recueil d’une soixantaine de collages et de poèmes, décrit comme un « laboratoire de rêves ». L’auteure et artiste visuelle invite le lecteur à pénétrer l’étrangeté des images et de ses associations parfois inédites.
Capitaine boudu et les enfants de la cédille (L’Interligne) – Éric Mathieu
Après deux ouvrages reconnus (Les suicidés d’Eau-Claire, et Le goupil), Éric Mathieu se lance pour la première fois dans un roman jeunesse. L’auteur, professeur de linguistique, mêle sa passion du langage avec la science-fiction. On y découvre l’histoire de Félix et quatre autres enfants qui se retrouvent sur la station spatiale U+00B8, communément appelée « la Cédille ».
Au sommet du Nanzerwé, il s’est assis et il a pleuré (Prise de parole) – Melchior Mbonimpa
Conteur hors pair, et précis dans ses récits d’immigration, Melchior Mbonimpa signe un septième roman. Dans l’Afrique des Grands Lacs, deux frères en exil fuient leur pays ravagé par la violence : l’un choisira d’émigrer au Canada tandis que l’autre prendra les armes pour renverser le gouvernement. Les frères se retrouveront des années plus tard autour des pourparlers de paix.
Crevaison en corbillard (Flammarion Québec) – Paul Ruban
Le premier ouvrage de Paul Ruban a tout de suite reçu des louanges, obtenant même le prestigieux Prix littéraire Trillium, en juin dernier. Ce recueil de nouvelles, paru en octobre 2019, contient 30 histoires. Une plongée à l’intérieur d’une pléiade de personnages, que ce soit un astronaute, une mini-miss, un imitateur d’Elvis ou bien une adolescente apprenant le flamenco.
Génération Sandwich (L’Interligne) – Hélène Koscielniak
Romancière confirmée venant du Nord de l’Ontario, Hélène Koscielniak explore, dans son dernier, ouvrage les défis de la « génération sandwich », coincée entre celle des parents et des enfants. Des tribulations mises en scène à travers son personnage principal Lianne, contrainte à la fois de s’occuper de son père atteint de la maladie d’Alzheimer, et devant gérer le retour à la maison de ses deux enfants.
Moi, Sam, Elle, Janis (Éditions David) – Jean Boisjoli
À l’automne 2019, Jean Boisjoli publiait un deuxième roman très remarqué. Au menu : le portrait d’une jeunesse écorchée, autour d’un dialogue continu entre un présumé meurtrier et son psychiatre. Et cette question lancinante : le personnage principal est-il coupable ou innocent de l’assassinat de sa petite amie, Janis?
Les chansons du vent du Nord (Prise de parole) – Tomson Highway
Un choix plus « francophile » que franco-ontarien. Au cours de l’été, les Éditions Prise de parole ont publié les traductions francophones de la trilogie Les chansons du vent du Nord de l’auteur, dramaturge et musicien cri Tomson Highway. L’histoire raconte les aventures de deux frères, Joe et Cody, le territoire et les coutumes des Cris du Nord du Manitoba. Tomson Highway a longtemps œuvré dans le milieu du théâtre en Ontario. La traduction de la partie anglaise vers le français a été réalisée par l’auteure Mishka Lavigne.
Farida (Éditions David) – Monia Mazigh
Le troisième roman de Monia Mazigh explore le patriarcat régissant la société tunisienne au siècle dernier. Farida, son personnage principal, s’affranchit de ce patriarcat en devenant un exemple de résistance. Ce roman audacieux se déroule sur trois périodes, lesquelles s’efforcent de démontrer l’impact de Farida sur ses proches.
Mon père, Boudarel et moi (L’Interligne) – Aristote Kavungu
Dans ce roman fort émotionnellement et aux accent autobiographiques, Aristote Kavungu évoque sa rencontre, alors qu’il n’est qu’étudiant à Paris, avec Georges Boudarel, accusé de crimes contre l’humanité. Un événement qui coïncide avec le retour de son père, prisonnier de guerre au Congo. L’ouvrage a été finaliste du Prix littéraire Trillium en juin dernier.