Doug Ford suggère de renommer le golfe du Mexique en « golfe de la Deuxième Place »


SAULT STE. MARIE. Le premier ministre a profité d’une tournée dans le Nord ontarien pour réaffirmer que « jamais » le Canada ne deviendrait le 51e État américain. Il a aussi raillé le changement de nom du golfe Mexique et fait à Donald Trump une proposition inattendue.
« Quand il s’agit de protéger l’Ontario, je vais me battre comme jamais auparavant, a certifié Doug Ford ce dimanche dans le district d’Algoma à la frontière canado-américaine. Donald Trump pense qu’il peut nous détruire. Il pense pouvoir nous diviser et nous conquérir, mais il ne sait pas ce que nous savons : la lance canadienne ne peut être brisée. »
Le premier ministre faisait référence à la politique commerciale agressive de son voisin, également son plus grand partenaire économique, se positionnant en protecteur des emplois des industries du Nord.
Saluant le patriotisme canadien, ce dernier a même suggéré de renommer le golfe du Mexique, non pas en golfe de l’Amérique comme l’a rebaptisé le président américain, mais en « golfe de la Deuxième Place », après la récente défaite américaine contre le Canada (3-2) en finale de hockey de la Confrontation des 4 nations.
« Le Canada ne sera jamais le 51e État américain. Le Canada n’est pas à vendre », a-t-il encore assuré. Des propos en droite ligne avec ceux du premier ministre Justin Trudeau qui avait lancé sur X plus tôt cette semaine après la victoire canadienne à l’adresse de l’administration Trump : « Vous ne pouvez pas prendre notre pays et vous ne pouvez pas prendre notre sport. »
Sauf que Doug Ford a fait dans son annonce ce dimanche un lien direct entre le comportement protectionniste et expansionniste des États-Unis et les élections ontariennes : « Ces élections portent sur qui nous sommes. C’est l’avenir que nous choisissons pour nous-mêmes. Je veux un avenir solide. » Ce que contestent ses adversaires politiques qui n’ont eu de cesse de critiquer cette posture, tout au long de la campagne électorale – qui trouvera son épilogue au soir du 27 février prochain.
« Doug Ford n’avait pas besoin de déclencher ces élections coûteuses. Sous les conservateurs, la vie des Ontariens s’est dégradée et la dette provinciale a augmenté », a encore dénoncé ce dimanche Bonnie Crombie, la cheffe des libéraux. Au micro d’ONFR, elle se fait plus précise : « Doug Ford avait déjà un mandat fort et un gouvernement majoritaire, mais il a quand même décidé de mettre toute la province en péril juste pour pouvoir échapper à une enquête de la GRC. »