Élections provinciales : la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse interroge les partis politiques

Le palais législatif de la Nouvelle-Écosse à Halifax. Crédit image : Communications Nova Scotia (2006)- gracieuseté
Le palais législatif de la Nouvelle-Écosse à Halifax. Crédit image : Communications Nova Scotia

DARTMOUTH – La Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE) veut sonder les partis politiques en ce début de campagne électorale dans la province. Un questionnaire divisé en cinq grands thèmes a été envoyé aux partis politiques provinciaux qui ont jusqu’au 31 juillet pour y répondre.

Ce questionnaire semble tomber à point puisque la directrice générale de la FANE, Marie-Claude Rioux, estime que les Acadiens n’ont jamais été aussi présents lors d’une élection provinciale en Nouvelle-Écosse.

« J’ai fait le tour des sites des trois partis politiques et puis je remarque qu’un grand nombre de candidats, plus d’une vingtaine de candidats, qui se sont affichés comme francophones. À ma connaissance, c’est le moment où en en a eu le plus », affirme Mme Rioux.

La FANE veut savoir si les partis politiques connaissent la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse, ainsi que l’importance qu’ils accordent à l’usage de la langue française pour communiquer avec les électeurs d’expression française.

Elle veut aussi connaître la position des partis en ce qui a trait à la démographie et à l’économie des régions acadiennes, de même que sur la modernisation de la Loi sur les services en français de la Nouvelle-Écosse.

La FANE demande également aux partis politiques les leçons qu’ils ont tirées de la pandémie en ce qui concerne la santé et à la sécurité des régions acadiennes.

L’enjeu des circonscriptions acadiennes

Enfin, le questionnaire invite à chaque parti de se prononcer sur la création d’une circonscription électorale acadienne dans le Nord-Ouest de l’île du Cap-Breton qui couvrirait la région et porterait le nom de Chéticamp.

Cela porterait à quatre le nombre de circonscriptions acadiennes, puisque cette l’élection de 2021 en Nouvelle-Écosse marque aussi le retour des trois circonscriptions acadiennes abolies il y a quelques années par le gouvernement de Darrell Dexter.

La directrice générale de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, Marie-Claude Rioux. Gracieuseté

« C’est le retour avec cette élection-ci des anciennes circonscriptions électorales (acadiennes) de Clare, D’Argyle et de Richmond… et de Preston pour les Afro-néo-écossais », fait remarquer Marie-Claude Rioux. « Et ce qui est intéressant, c’est que dans les quatre circonscriptions, les seuls candidats sont des candidats acadiens pour les circonscriptions acadiennes et (des candidats) afro-néo-écossais pour Preston », souligne-t-elle.

À son avis, cela confirme que la notion de représentation effective est bien comprise par le gouvernement et par la population.

« Ça veut donc dire que tout le travail qu’on a fait au cours des huit dernières années, pour sensibiliser le gouvernement à l’importance d’une représentation effective, ça a aussi, par la même occasion, sensibilisé la population à une représentation effective de ces groupes-là, qui sont marginalisés, et on voit, de façon très concrète au niveau des candidats qui se présentent, que le message a été entendu. »

Les électeurs néo-écossais doivent élire leur prochain gouvernement le mardi17 août.