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Fin de la grève dans les collèges ontariens après médiation

Le campus du Collège La Cité, à Ottawa, l’un des établissements francophones touchés par la grève dans les collèges publics de l’Ontario. Source : compte X de La Cité

Après plus d’un mois de grève et plusieurs échecs de négociation, le personnel de soutien des collèges ontariens et le Conseil des employeurs des collèges sont finalement parvenus à une entente. L’accord, conclu à l’issue d’une médiation entre les deux parties, met fin à un conflit qui paralysait 24 établissements à travers la province, dont La Cité et le Collège Boréal.

Au bout de quelques jours de médiation, un accord a été conclu entre le Conseil des employeurs des collèges (CEC) et le personnel de soutien à temps plein des collèges. C’est ce qu’a confirmé Dan Brisson, membre de l’équipe de négociation du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), joint par ONFR.

Les piquets de grève seront levés dès aujourd’hui, et les détails de l’entente seront présentés aux membres mercredi après-midi. Le retour au travail du personnel de soutien est prévu pour le jeudi 16 octobre.

« Après des mois de négociations intensives avec un employeur particulièrement difficile, les gains réalisés dans cette entente n’auraient pas été possibles sans la détermination de nos membres au cours des dernières semaines », a déclaré Christine Kelsey, présidente de l’équipe de négociation du syndicat, citée dans un communiqué du SEFPO.

Pour sa part, Graham Lloyd, directeur général du Conseil des employeurs des collèges (CEC), a exprimé sa « reconnaissants de les voir reprendre le travail. »

« Le personnel de soutien joue un rôle essentiel dans nos collèges, en appuyant les opérations et en contribuant à la réussite des étudiantes et étudiants », a-t-il ajouté.

La grève qui a été déclenchée le 11 septembre dernier dans 24 collèges publics de l’Ontario prend ainsi fin après plusieurs tentatives de négociation.

Lors de cette médiation, les collèges ont présenté plusieurs propositions. Il s’agit, selon le CEC, d’augmentations salariales de 2 % par an pour tout le personnel de l’unité de négociation, d’une indemnité de vacances à hauteur de 6 %, ainsi que de deux journées de maladie payées par an pour les membres du personnel régulier à temps partiel.

Selon le CEC, si un quart de travail est annulé à l’intérieur de 24 heures, le personnel régulier à temps partiel recevra tout de même son salaire. Il est aussi question de protections renforcées contre le harcèlement sexuel au travail, et d’un statut de candidat interne pour les employés réguliers à temps partiel qui postulent à un poste à temps plein.

Parmi les principales revendications des employés, figurait la protection des postes. Le syndicat souligne que près de 10 000 emplois ont été supprimés en un an et craignait d’autres mises à pied sans mesures de sauvegarde suffisantes. Le SEFPO réclamait des dispositions pour protéger les emplois existants, et non seulement pour gérer les pertes à venir.

A noter que l’entente de principe demeure assujettie à la ratification des membres du syndicat d’ici le 4 novembre 2025.