Formule hybride pour le Festiglace de Kapuskasing

Jacobus du groupe Radio-Radio, Martin Rocheleau des Rats d'Swompe et Réal Béland. Crédits images: Félix Renaud, Mylène Desbiens et Paul Ducharme.
Jacobus du groupe Radio Radio, Martin Rocheleau des Rats d'Swompe et Réal Béland. Crédits images: Félix Renaud, Mylène Desbiens et Paul Ducharme.

KAPUSKASING – La formation franco-ontarienne Les Rats d’Swompe, l’humoriste québécois Réal Béland, le groupe de hip-hop acadien Radio Radio… La communauté de Kapuskasing aura de la grande visite lors de la seconde édition de son Festiglace qui se tiendra au Centre régional de loisirs culturels, du 18 au 20 mars.

« On se sent bien d’avoir un spectacle en vue. On a eu beaucoup d’annulations dans les derniers temps. Notre guitariste Brandon Girouard vient de Kapuskasing. C’est une ville qui a toujours bien accueilli Les Rats d’Swompe. Ça fait longtemps qu’on veut y retourner pour présenter notre nouvel album, Elixir », raconte le bassiste du groupe, Martin Rocheleau, en entrevue avec ONFR+.

Alors que l’édition de l’an dernier s’était déroulée exclusivement en ligne, la formule hybride a été privilégiée cette année au grand bonheur de l’organisation. « On est très excité par le format présentiel et le format hybride. C’est le meilleur des deux mondes! », lance Dènik Dorval, directeur du Centre régional de Loisirs culturels, organisateur du festival.

Les bénévoles du Festiglace autour de Dènik Dorval
Les bénévoles du Festiglace autour de Dènik Dorval. Gracieuseté

Ainsi donc, 250 personnes pourront assister aux spectacles qui seront diffusés simultanément sur la page Facebook . Les billets sont à 30 $ par jour ou 75 $ pour le passeport donnant accès à l’ensemble des activités. Les présentations en ligne seront gratuites.

« S’il y a du positif qui est sorti de la pandémie et des restrictions, c’est que les gens ont vu qu’il y avait d’autres façons de profiter des spectacles. C’est sûr que ce n’est pas la même chose du point de vue de l’artiste de se filmer sans public. Par contre, pouvoir faire un spectacle quand même et le rentabiliser permet aux artistes de vivre. Le mode hybride peut aussi permettre aux petites salles d’élargir leur public », commente Martin Rocheleau.

Réunir les communautés

Située dans le Nord-Est de l’Ontario, la communauté francophone est enracinée à Kapuskasing depuis plus d’un siècle. En plus d’avoir un de leur membre qui en est originaire, Martin Rocheleau affirme avoir un sentiment d’appartenance à cette région. « C’est sûr que dans une plus petite municipalité, le public va être plus petit. Cependant, nous avons un contact humain très fort avec les gens de la communauté. C’est important de se soutenir entre francophones et ce lien entre nous vaut bien tous les publics ».

Les Rats d’Swompe. Crédit image : Mylène Desbiens

Selon Dènik Dorval, le Festiglace est une occasion pour réunir les communautés francophones et anglophones de la région de Kapuskasing. Des artistes d’expression anglaise comme Mitch Jean ou North country brotherhood ouvriront des spectacles francophones.

« On veut rassembler les francophiles, ceux qui veulent découvrir la musique francophone. On se met dans la même salle et on peut explorer nos deux cultures ensemble », raconte M. Dorval.

Alors que des assouplissements des mesures sanitaires se mettent en place dans la province, l’organisation affirme que le Festiglace se tiendra coûte que coûte même si un resserrement devait avoir lieu. « Avec l’offre en ligne, on est sûr que le festival va avoir lieu, car les artistes sont prêts à se déplacer et à se produire dans notre salle », explique Dènik Dorval, dont l’organisation a reçu 40 000$ du ministère des Affaires francophones de l’Ontario pour concrétiser cette seconde édition.