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En raison de la grève à la LCBO, nombre d’Ontariens affluent vers le Québec pour acheter leur alcool, profitant de leur proximité avec la province voisine.

Les succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ), notamment en Outaouais, à quelques pas d’Ottawa, ont vu leurs ventes augmenter, depuis le début de la grève déclenchée par les employés de la Régie des alcools de l’Ontario (LCBO).

« Entre 20 et 25 succursales SAQ à proximité de l’Ontario connaissent un achalandage accru depuis la semaine dernière et le rythme se maintient », a indiqué à ONFR, Linda Bouchard, agente d’information à la SAQ.

Les prêts-à-boire et les spiritueux sont principalement prisés, alors que « les tablettes se vident rapidement », ajoute la société d’État québécoise.

Le gouvernement ontarien a annoncé, lundi, qu’il devançait à aujourd’hui la vente des boissons et cocktails de type prêt-à boire dans les 450 magasins à grande surface, épiceries et dépanneurs de l’Ontario qui possèdent un permis de vente d’alcool. Au total, c’est près de 8 500 succursales qui seraient éligibles à l’avenir pour vendre ces types de breuvages.

Depuis l’arrivée plus nombreuse des Ontariens dans ses succursales, la SAQ dit qu’elle « a dû ajuster ses opérations et approvisionner plus fréquemment ses succursales pour répondre à la demande ». Sans oublier les épiceries et dépanneurs québécois, à proximité de l’Ontario, qui vendent du vin et de la bière dans leurs établissements.

La grève du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO), qui représente les quelque 9 000 travailleurs de la LCBO, a forcé la fermeture de plus de 670 succursales à travers la province. Quelques jours plus tard, Doug Ford publiait une carte interactive permettant aux Ontariens de savoir où aller acheter leur alcool pendant le débrayage.

Les négociations ont repris, Ford est optimiste

Mardi, le SEFPO a indiqué qu’il retournait à la table des négociations, pour la première fois depuis le déclenchement de la première grève de l’histoire de la LCBO. Le syndicat craint le plan du gouvernement d’étendre la vente de vins, bières, et prêts-à-boire dans les magasins et épiceries de la province, estimant que cela va engendrer des pertes de revenus et d’emplois pour la société d’État. Mercredi, Doug Ford s’est dit « assez enthousiaste » face à la reprise des négociations entre les deux parties.

« J’ai parlé à des centaines et des centaines de travailleurs de première ligne, ils veulent juste retourner au travail. Les Ontariens veulent travailler, la LCBO veut travailler », a commenté Doug Ford, en direct d’Halifax, où il était en réunion avec les autres premiers ministres provinciaux et territoriaux, pour une rencontre du Conseil de la fédération.

« Ils (les travailleurs) me racontent leurs histoires et ça me frappe en plein cœur », a-t-il ajouté.

Ce dernier est confiant que le retour des deux camps à la table des négociations pourrait signifier la signature d’une entente rapidement.

« C’est bon d’avoir tout le monde à la table des négociations », a commenté Doug Ford.

« Nous allons à table en toute bonne foi et en espérant conclure un accord équitable, affirme de son côté la présidente du comité de négociation du SEFPO, Colleen MacLeod. Ce que nous mettons de l’avant, ce sont des idées qui sont bonnes pour les travailleurs et pour l’Ontario. »

« Nous avons toujours dit clairement que nous étions prêts à discuter, mais que nous ne reculerions pas sur nos revendications fondamentales qui visent à protéger les bons emplois et les recettes publiques. »