Joly fait l’éloge de la vision libérale de la francophonie à Simard

De gauche à droite, la députée provinciale Amanda Simard, la ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly et le député fédéral, Francis Drouin. Crédit image: Gracieuseté

HAWKESBURY – De passage dans la circonscription de la députée provinciale franco-ontarienne, Amanda Simard, mercredi, la ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly, lui a vanté la vision libérale en matière de défense et de protection des droits linguistiques.

BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet

Alors que la députée franco-ontarienne Amanda Simard s’interroge encore sur son avenir politique, après avoir quitté le Parti progressiste-conservateur (Parti PC) de l’Ontario fin novembre, la ministre fédérale Mélanie Joly aura peut-être nourri sa réflexion.

« Nous nous étions déjà parlé à plusieurs reprises, mais c’était la première fois que nous nous rencontrions en personne. J’ai eu beaucoup de plaisir à parler avec elle. Nous avons une communion d’esprit et une cause qui nous réunit », explique la ministre fédérale à #ONfr.

Mme Joly loue le travail et le courage d’Amanda Simard, devenue, selon elle, un emblème pour la francophonie ontarienne et canadienne.

Pour cette première rencontre en personne depuis le début de la crise linguistique en Ontario, Mme Joly, accompagnée du député libéral fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, Francis Drouin, a vanté le travail des libéraux en matière d’appui aux communautés francophones en situation minoritaire.

« Le Parti libéral, au niveau fédéral et en Ontario, a toujours été très actif dans la protection des francophones et des droits linguistiques, de Wilfrid Laurier à la Loi sur les langues officielles, jusqu’à notre investissement historique dans le dernier Plan d’action pour les langues officielles. Nous avons toujours été du côté de la défense et de la protection des droits linguistiques et contrairement aux conservateurs, nous pensons que c’est une question nationale et qu’on ne doit pas se cacher derrière des questions de juridiction provinciale pour laisser affaiblir la francophonie. »

À Simard de choisir

L’entretien aura permis aux deux élues de s’entendre sur cette vision, même si la ministre québécoise se défend de vouloir influencer le choix de Mme Simard quant à son avenir politique.

« La francophonie ontarienne est une cause importante pour elle, je suis là pour l’appuyer. Mais ce sera à elle de répondre quant à son avenir professionnel. »

Mardi, la députée provinciale indépendante de Glengarry-Prescott-Russell était l’invitée du Club canadien de Toronto. Interrogée sur son avenir, elle a indiqué « ne pas vouloir rester indépendante pour toujours », même si elle avoue n’avoir encore pris aucune décision, attendant notamment de voir qui prendra les rênes du Parti libéral ontarien.

Aucune nouvelle du gouvernement Ford

La démission de Mme Simard du Parti PC faisait suite aux décisions de supprimer l’indépendance du Commissariat aux services en français pour le rattacher au bureau de l’ombudsman et de remettre à plus tard le projet d’Université de l’Ontario français (UOF).

Un dossier dans lequel est récemment intervenu le gouvernement fédéral en injectant 1,9 million de dollars pour en assurer la survie pour encore au moins un an. Mais depuis cette annonce, la ministre Joly dit n’avoir reçu aucune nouvelle du gouvernement de Doug Ford.

« J’ai envoyé une lettre aux ministres Fullerton [ministre de la Formation et des Collèges et Universités] et Mulroney [ministre des Affaires francophones] la semaine passée, mais je n’ai eu aucune réponse pour l’instant. On va continuer à travailler pour faire bouger le dossier. Au moins, Dyane Adam [présidente du conseil de gouvernance de l’UOF] et son équipe restent en place et vont pouvoir continuer à maintenir le projet vivant tout en travaillant sur le Carrefour francophone du savoir et de l’innovation. »

Interrogée sur les conséquences d’un éventuel refus du gouvernement provincial de s’engager pour l’UOF, qui rendrait moins pertinent le financement octroyé par le gouvernement fédéral pour un an, la ministre s’est voulue confiante.

« Je suis convaincue que les Franco-Ontariens vont se battre pour l’obtention de ce projet et nous serons là pour les soutenir. J’ai confiance en eux! »


POUR EN SAVOIR PLUS :

Le fédéral prolonge le financement de l’Université de l’Ontario français d’un an

Simard quitte le gouvernement progressiste-conservateur