
La 52e Nuit sur l’étang de Sudbury en sept images

SUDBURY – La 52e Nuit sur l’étang a rassemblé près de 250 personnes samedi soir à la salle Trisac du Collège Boréal de Sudbury. ONFR revient sur les temps forts de cet événement incontournable de la musique franco-ontarienne du Nord en quelques images.
Lancement d’album pour Édouard Landry

Samedi soir était un double événement pour l’auteur-compositeur-interprète Édouard Landry. Le Sudburois a fait un lancement exclusif de son 8e album intitulé Le salon des refusés. Cet album s’inspire de la vie du peintre emblématique de l’impressionnisme, Claude Monet. Durant la soirée, il a interprété plusieurs ballades dont Lettre de rejet, qui reprend les motifs de refus d’une demande de subvention qu’avait fait l’artiste.
La chanson a généré rires et émois dans la salle. Il était accompagné de la vocaliste Sara Craig et de son acolyte et chanteur des Bilinguish boys, Dayv Poulin. Il y a quelques années, Édouard Landry avait aussi lancé son 2e album à la Nuit sur l’étang.
Retour de Brasse-Camarade pour la 53e Nuit

Samedi soir, c’était aussi l’occasion de présenter les têtes d’affiche de la prochaine édition de la Nuit sur l’étang, qui aura lieu le samedi 21 mars 2026. Il s’agit de Brasse-Camarade. Fondé en 1990, le groupe ne s’est plus produit sur scène depuis 1999. Pour faire cette annonce, le chanteur Nicolas Doyon a fait venir brièvement sur scène un de ses membres, le bassiste Pierre Lamoureux.
Ce dernier interpelle alors son frère, le guitariste, saxophoniste et chanteur du groupe François Lamoureux, à travers un écran derrière lui. Cette interaction annonçant le retour du groupe, bien qu’asynchrone, a suscité les applaudissements de la salle.
Jean-Guy « Chuck » Labelle reçoit le Prix du Nouvel-Ontario

Le conseil d’administration de la Nuit sur l’Étang a procédé à sa traditionnelle remise du Prix du Nouvel-Ontario durant la soirée. Cette année, il a été remis à l’auteur-compositeur-interprète Jean-Guy « Chuck » Labelle. Celui-ci, ému et en larmes, s’est dit très surpris de recevoir cette distinction. Le chanteur originaire d’Azilda a alors entonné sa mythique chanson Le Cowboy, en chœur avec le public.
Des images d’archives de prestations passées de l’artiste ont ensuite été projetées, suscitant une certaine émotion dans la salle. À la fin de son discours, Chuck Labelle a annoncé avoir « un album freaking wicked qui s’en vient », que le public pourrait peut-être entendre à la prochaine édition de la Nuit sur l’Étang.
Le Compas avec l’Ottavien KingH509

Suivant la volonté du comité organisateur de varier les styles musicaux pour cette édition, c’est donc un spectacle assez différent de la tradition de la Nuit qui a été offert au public avec le deuxième artiste invité. Originaire d’Haïti et installé à Ottawa depuis quelques années, le chanteur KingH509, de son vrai nom Liautaud H Philogène, a offert une prestation dynamique mêlant hip-hop, afrobeats et influence caribéenne.
Ce fut le premier artiste à avoir réussi à faire danser le public devant la scène, notamment les plus jeunes qui étaient présents en plus grand nombre que lors des éditions précédentes. Sa chanson « Franco », qui se veut un hymne à la fierté franco-ontarienne, a largement séduit la salle, qui a fini par apprendre le refrain et le chanter en boucle. Il a aussi joué des chansons au tempo plus doux avec un hommage au compas, ou compas direct, ce genre musical originaire d’Haïti qui fête ses 70 ans cette année.
La country avec Ghys Mongeon

Les amateurs de country ont été servis grâce à une prestation enflammée du chanteur originaire de l’Outaouais, Ghyslain Ghys Mongeon. Pour son premier passage à Sudbury, celui-ci a interprété ses plus grands tubes tels que Enweye à maison ou encore Une autre raison de boire. Le Québécois a également tenu à rendre hommage aux grands noms de la musique disparus dans les dernières années, tels que Karl Tremblay ou Cayouche, en chanson. Et comme le veut la tradition, Ghys Mongeon a invité la salle à lever le verre et faire un cul-sec à la manière de St-Tite.
LGS, le clou du spectacle

Ils étaient nombreux à attendre son arrivée sur scène, qui s’est déroulée après 23h, y compris une jeune famille qui a fait le déplacement depuis Timmins. Le groupe LGS, anciennement le Groupe Swing, a fait son grand retour à la Nuit sur l’étang pour la première fois depuis 2019. Michel Bénac et Jean-Philippe Goulet se sont produits sur scène avec des danseurs venus spécialement d’Ottawa. Ils ont joué leurs plus grands succès et quelques nouveautés.
Comme toujours, le chanteur Michel Bénac a emprunté les téléphones des personnes du public pour se filmer en chantant et avant la fin du spectacle, toute la salle s’est retrouvée sur scène. C’était aussi l’occasion de souligner le 25e anniversaire de la création du groupe originaire d’Ottawa.

Aux alentours de minuit et demi, les organisateurs ont invité le public à se diriger vers la salle Au pied du Rocher afin de terminer la soirée à l’ancienne. Gino St-Jean, président du conseil, explique qu’il s’agissait d’une demande de la part des spectateurs, qui souhaitaient revoir cette activité de fin de soirée jadis très appréciée.
C’est Nicolas Doyon, qui a d’ailleurs animé le spectacle, et Les Voyons Don’, qui ont repris cette tradition empruntée des anciennes éditions de la Nuit sur l’étang de jouer de vieilles musiques emblématiques de la francophonie ontarienne en fin de soirée, jusqu’au petit matin. Ginette, Quelle vie de criss, Bienvenue au paradis et de nombreuses autres ont été proposées au public encore présent pour l’after party.