La FCFA prête à travailler avec Andrew Scheer
TORONTO – La victoire d’Andrew Scheer à la tête du Parti conservateur du Canada (PCC) a été saluée par la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, qui espère rencontrer le principal intéressé dès que possible.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72
Sylviane Lanthier, présidente de la FCFA, croit que le discours du nouveau chef du PCC, Andrew Scheer, dans les deux langues officielles lance un message important.
Pour elle, l’appui donné à Andrew Scheer par de nombreux députés du Québec, dont la langue principale est le français, y est pour quelque chose.
« Évidemment, puisque M. Scheer parle français lui-même (…) on peut penser qu’il portera une importance à cet aspect », a-t-elle expliqué.
« La dualité linguistique et les langues officielles sont des concepts qui appartiennent à tous les Canadiens et doivent être appuyées par tous les partis politiques » – Sylviane Lanthier.
Sylviane Lanthier note tout de même que les résultats très serrés de la soirée démontrent qu’Andrew Scheer a du pain sur la planche s’il veut unifier sa formation politique et que Maxime Bernier aura un rôle important à jouer à l’avenir.
Mme Lanthier espère d’ailleurs pouvoir rencontrer le plus rapidement possible le nouveau chef du PCC afin de lui exposer les inquiétudes et les priorités des minorités francophones hors Québec.
Sylviane Lanthier note tout de même que très peu d’importance avait été accordée aux dossiers des langues officielles dans cette course à la chefferie.
« Il y a de bonnes discussions à avoir avec le Parti conservateur (du Canada), mais il y a des gens très ouverts dans cette formation aux revendications des communautés francophones », estime d’ailleurs la présidente de la FCFA, qui invite Andrew Scheer à ne pas oublier ces dossiers.
Un choix dans la continuité selon une politologue
Selon la politologue de l’Université d’Ottawa, Geneviève Tellier, le choix d’Andrew Scheer à la tête du PCC s’inscrit dans la continuité avec l’ère de l’ancien premier ministre Stephen Harper.
La proximité d’Andrew Scheer avec l’ancien chef du PCC du Canada a surement penché dans la balance, note Mme Tellier.
Pour elle, les valeurs exprimées par le québécois Maxime Bernier dans cette campagne auraient pu venir chambouler l’unité du parti politique et le choix de Scheer est un choix plus rassembleur.
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— #ONfr (@ONfr_TFO) 28 mai 2017
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Sur le plan des langues officielles, Geneviève Tellier note qu’il ne fait plus de doute que pour aspirer à un poste de premier ministre, il faut parler les deux langues officielles du pays.
« Je crois qu’il ne fait plus de doute qu’un chef de parti doit être bilingue » – Geneviève Tellier.
La politologue note que le niveau de français d’Andrew Scheer est très bien et qu’il s’améliorera encore plus avec le temps.
Toutefois, la politologue Geneviève Tellier note bien que tout n’est pas gagné pour le nouveau chef et qu’il aura beaucoup de travail à faire s’il veut espérer battre les libéraux de Justin Trudeau en 2019.
Pour elle, il est clair que le nouveau chef du PCC doit maintenant s’attarder à unifier ces troupes.
En tant qu’ancien président de la Chambre des communes à Ottawa, la neutralité de cette position pourrait favoriser Andrew Scheer dans son travail d’unification, ajoute-t-elle.