Le ministre de l'Éducation Stephen Lecce. Crédit image: Jackson Ho

TORONTO – La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO-OSSTF), qui compte 60 000 membres dont 5 000 francophones, a voté favorablement à la proposition de régler les négociations des conventions collectives avec le gouvernement de l’Ontario au moyen d’un arbitrage exécutoire.

Conformément à l’entente provisoire qui avait été discutée avec le ministère de l’Éducation le 25 août dernier, les membres de la FEESO ont voté majoritairement en faveur de la poursuite des négociations avec le gouvernement ontarien, remportant 78,4% des votes.

Si les négociations pour le personnel enseignant, le personnel enseignant suppléant et les travailleurs en éducation n’ont pas abouti d’ici le 27 octobre prochain, les deux partis accepteront ainsi de se soumettre à un arbitrage extérieur qui prendra des décisions sur toutes les questions restées en suspens.

La décision du syndicat implique une renonciation à toute grève durant ces rondes. La proposition comprend également un redressement des salaires « qui ont été injustement perdus en raison du projet de loi 124  ».

« Nous sommes fiers d’annoncer qu’après un vote qui aura duré trois semaines, ouvert à tous les membres dans le secteur des conseils scolaires, les membres de la FEESO-OSSTF ont voté en faveur d’une proposition qui fera en sorte que tous les éléments irrésolus seront confiés à un arbitre tiers », a déclaré dans un communiqué de presse la présidente Karen Littlewood.

« Le premier ministre Ford n’est pas digne de confiance. Pendant plus de 14 mois, nous avons tenté d’engager le gouvernement dans des négociations de bonne foi, mais nous n’avions pas un partenaire à la table qui se soucie de protéger notre système d’éducation public. Maintenant, nous avons l’occasion de contourner les parcours de négociation traditionnels en vue d’obtenir une convention collective juste », ajoute-t-elle.

Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce aujourd’hui en conférence de presse s’est dit très heureux, « car notre intérêt est de garder les élèves dans les salles de classe ».

« Si c’est positif pour les enfants, c’est positif pour toutes les parties. Je demande à tous les syndicats de signer un accord », a-t-il renchéri.

Fin août, l’Association des enseignantes et des enseignants francophones de l’Ontario (AEFO) et les syndicats anglophones l’Elementary Teachers’ Federation of Ontario (ETFO) et l’Ontario English Catholic Teachers’ Association (OECTA) avaient répondu par la négative via une déclaration commune.

« L’annonce faite aujourd’hui par le ministre de l’Éducation Stephen Lecce et OSSTF/FEESO, selon laquelle les parties se soumettront à un arbitrage exécutoire, n’est pas une solution que l’AEFO, l’ETFO et l’OECTA peuvent envisager à nos tables de négociations respectives pour le moment », avait déclaré Anne Vinet-Roy, la présidente de l’AEFO.