La Franco-Ontarienne Ivanie Blondin remporte l’or olympique

Ivanie Blondin (au centre), entourée d'Isabelle Weidemann et e Valerie Maltais, célèbrent leur médaille d'or olympique
Ivanie Blondin (au centre), entourée d'Isabelle Weidemann et de Valerie Maltais, célèbrent leur médaille d'or olympique. Crédit image: Andrew Lahodynskyj/COC

PÉKIN – La patineuse de vitesse a décroché la médaille d’or en poursuite par équipe aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin, dans la nuit de lundi à mardi, et établi avec ses coéquipières un nouveau record olympique en signant un temps historique : en 2 minutes, 53 secondes et 44 centièmes.

Le trio canadien composé de la Franco-Ottavienne Ivanie Blondin, de la Québécoise Valérie Maltais et de l’Ontarienne Isabelle Weidemann s’est couvert d’or en dominant les Japonaises, championnes olympiques en titre, dans la finale de patinage de vitesse sur longue piste. Elles s’étaient débarrassées auparavant des Néerlandaises en demi-finale.

Native d’Ottawa, ancienne élève de l’école secondaire catholique Garneau, à Orléans, Ivanie Blondin vit et s’entraîne à Calgary, en Alberta. Double championne du monde en 2016 et 2020, le titre olympique lui échappait depuis Sotchi et Pyeongchang.

L’athlète a vécu une période dépressive après les JO de 2018, mais elle est revenue en force l’année suivante en raflant cinq médailles d’or dans cinq épreuves de la coupe du monde, un exploit inégalé dans son sport.

À 31 ans, elle participait à ses troisièmes Jeux d’hiver. 13e sur 1500m et 14e sur 3000m, elle avait décidé de faire l’impasse sur le 5000m pour se concentrer sur la poursuite par équipe.

Elle représentait l’ultime chance de médaille franco-ontarienne, après les déceptions de Paul Poirier, 7e en danse sur glace et de Valérie Grenier, disqualifiée en slalom géant.

Ivanie Blondin, Valerie Maltais et Isabelle Weidemann sur la plus haute marche du podium olympique
Valerie Maltais, Isabelle Weidemann et Ivanie Blondin (à droite) sur la plus haute marche du podium olympique. Crédit image : Andrew Lahodynskyj/COC

Accusant un retard de près d’une seconde au premier pointage, les Canadiennes ont progressivement rattrapé leur retard, centième par centième, arrivant au coude-à-coude avec les Japonaises dans les derniers mètres. Une chute dans les rangs de l’adversaire a scellé le triomphe canadien, dans le dernier tour de piste.

Avec un temps de 2 minutes, 53 secondes et 44 centièmes, les patineuses ont établi un nouveau record olympique dans cette épreuve. Un record détenu depuis seulement trois jours par les Japonaises elles-mêmes, lors de leur quart de finale. Seulement 17 centièmes séparent les deux records.

C’est la première médaille d’or olympique de l’histoire de la poursuite féminine, après l’argent aux Jeux de Turin en 2006. C’est aussi la deuxième médaille d’or du Canada dans ces Jeux de Pékin, après le sacre du surfeur des neiges Maxence Parrot en Slopestyle.

C’est enfin la troisième médaille canadienne en patinage de vitesse, puisqu’Isabelle Weidemann avait déjà deux autres médailles autour du coup avant cette finale : l’argent au 5000m et le bronze au 3000m.

Le trio canadien domine la coupe du monde depuis trois ans.