Ce matin, le métro, les tramways et bus fonctionnaient normalement dans la Région du grand Toronto sur le réseau de la CTT. Photo : Canva

TORONTO – Un premier accord a finalement été trouvé hier soir, juste avant les 12 coups de minuit, entre le syndicat ATU Local 113, représentant les employés de la Commission des Transports de Toronto (CTT), et l’employeur. Une grève d’envergure évitée de justesse sur le réseau dont dépendent les usagers pour les quelques 700 millions de trajets par an.

« Nous sommes heureux d’annoncer que nous avons conclu un accord-cadre avec la CTT qui nous permet de suspendre la grève. Nous continuerons à travailler sur les détails et à parvenir à un contrat juste et raisonnable que nous pourrons recommander à nos membres de ratifier », les journalistes ont-ils été informés par ATU Local 113, tard dans la soirée, via communiqué.

« Nous avons demandé à la CTT des garanties sur la sécurité d’emploi, des protections contre la sous-traitance de nos emplois et une amélioration des avantages sociaux pour les membres actifs et les retraités. Aujourd’hui, nous avons enfin vu des actions sur ces questions critiques. »

Le syndicat des 12 000 employés et la CTT étaient en négociation depuis janvier 2024 pour une nouvelle convention collective, expirée depuis le 1er avril 2024. 98,2 % des travailleurs étaient alors en faveur d’une grève générale.

Le président du syndicat Marvin Alfred, en conférence de presse dans la nuit du jeudi à vendredi, ne parle pas d’un accord mais d’un cadre vers un accord. Photo : CTV News Toronto

Le président de ATU Local 113 Marvin Alfred, a nuancé la victoire hier soir aux médias, un peu après minuit : « Nous n’avons pas d’accord, nous avons un cadre vers un accord. C’était un chemin difficile pour en arriver là. Nos membres méritent un contrat qui protège leurs droits et leur avenir (…) nous travaillons à combler les points de désaccord. Sinon, nous aurons une autre conversation avec la CTT. »

S’il a indiqué espérer que la proposition finale soit ratifiée par les membres à la fin, il a toutefois déploré « des années de frustration » et « une culture d’entreprise qui doit changer ».

« Si la seule façon d’attirer leur attention est de faire grève, alors nous le ferons », a conclu celui-ci.

La mairesse de Toronto, Olivia Chow, a exprimé dans la soirée son soulagement sur le réseau social X, face au maintien des services de transport en commun.