Sports

Le bilan de la saison des Sénateurs vu par les joueurs francophones

Claude Giroux lors du point presse de fin de saison des Sénateurs d'Ottawa. Photo : capture d'écran de la conférence de presse sur YouTube

OTTAWA – Huit ans après leur dernière participation aux séries, les Sénateurs d’Ottawa ont renoué avec les émotions du printemps. Même si l’aventure s’est arrêtée au premier tour face aux Maple Leafs de Toronto, les joueurs francophones de l’équipe, lors des conférences de presse de fin de saison qui se sont tenues dimanche et lundi dernier, ont insisté sur la progression du groupe, la richesse de l’expérience acquise et les bases solides jetées pour l’avenir.

La frustration de l’élimination était palpable dans les mots de Claude Giroux seulement quelques jours après la défaites 4-2 face au Maple Leafs lors du match 6 de la première ronde des séries éliminatoire de la LNH, un revers synonyme de fin de saison pour l’équipe de la capitale fédérale.

« C’était un couple de jours difficiles, sachant qu’on était dans cette série et qu’on jouait du bon hockey. On est là maintenant un peu frustrés et déçus, mais on doit toujours être fiers de ce que nous avons fait. »

Un groupe qui a appris et grandi

David Perron évoque lui aussi un sentiment d’inachevé mêlé à de la fierté. Menés 3-0 dans la série, les Sénateurs ont réussi à remonter à 3-2 et n’étaient pas loin dans le match 6 d’entrainer leurs rivaux de l’Ontario dans une septième manche. « C’est un grand pas en avant pour l’équipe et l’organisation cette année. »

Cette saison a été très spéciale pour Thomas Chabot qui a connu les huit saisons de disette sans série avec les Sénateurs. Photo : capture d’écran de la conférence de presse sur YouTube

Pour Thomas Chabot, vivre enfin les séries à Ottawa fut « un rêve ». Il salue une cohésion nouvelle et une équipe qui a « appris beaucoup », notamment sur les exigences du hockey printanier.

« Perdre un petit jeu peut coûter le match. C’est le hockey des playoffs. Mais je pense que c’était bien pour nous tous d’y aller. »

Une saison régulière comme tremplin

Les trois vétérans se rejoignent sur un point : cette saison a marqué un véritable tournant. 

« On voulait jouer des matchs en séries. Mais après, au moment où tu te rends là, tu veux te rendre jusqu’au bout », résume Chabot qui ambitionne forcément d’y retourner la saison prochaine et de faire mieux.

Claude Giroux, de son côté, souligne la transformation d’identité opérée par l’équipe : « On a trouvé notre identité cette année et on a joué avec celle-ci. Tout le monde s’est battu pour ce que nous voulions faire. »

Une identité collective, il insiste sur la progression de tous : « On avait une équipe où tout le monde était proche hors de la glace. Tout le monde aidait tout le monde. »

Au même titre que Claude Giroux, David Perron s’est révélé comme étant un joueur d’expérience important pour le vestiaire des Sénateurs. Photo : capture d’écran de la conférence de presse sur YouTube

La magie des séries, selon Perron, s’est également ressentie dans la ville. Finalement, malgré les interrogations autour de l’engouement pour l’équipe des partisans, ces derniers ont répondu présent comme les joueurs sur la glace.

« La ville a pris vie encore plus pendant les séries. C’était un sentiment exceptionnel. »

Claude Giroux : une saison marquante, un avenir ouvert

Pour Claude Giroux, cette campagne a eu une saveur particulière. « Cette saison, c’était la plus amusante que j’ai pu avoir en quelques années. Chaque fois que je suis rentré sur le terrain, j’ai reçu beaucoup d’amour », a-t-il confié avec émotion.

Sur son avenir à Ottawa, l’attaquant qui est en fin de contrat au terme de cette saison, reste évasif : « Je savais que cette question allait arriver, mais c’est encore trop tôt. Je n’ai pas vraiment pensé à ça. J’adore les joueurs, les fans, la ville. »

Mais ce qui ressort avant tout, c’est sa passion toujours intacte à 37 ans après avoir bouclé sa 18e saison : « J’adore le hockey. Je veux jouer. Je pense que je pourrais toujours être un joueur d’impact. » 

Et comme il le résume si bien : « Quand on a ce petit goût (des séries), on veut revenir à ça. »

Surtout avec sa ville et son équipe de cœur.