Le Canada reconnaît désormais le vaccin chinois Sinopharm

À compter du 30 novembre 2021, le Canada élargira sa liste de vaccins acceptés aux fins de fouler son sol. La liste comprendra le vaccin Sinopharm. Crédit image : recep-bg / E+ via Getty Images.

OTTAWA – La liste des vaccins anti-COVID-19 reconnus par le gouvernement canadien s’est vue étoffée de trois autres vaccins, dont le controversé vaccin chinois Sinopharm. Les voyageurs ayant reçu ce vaccin seront autorisés à entrer sur le territoire dès le 30 novembre prochain.

À l’heure de la mise sous presse, aucun communiqué du gouvernement ou du ministère de tutelle n’a encore été publié dans ce sens, seules quelques lignes ajoutées vendredi sur le site de l’Agence de la santé publique du Canada l’attestent :

« À compter du 30 novembre, le gouvernement du Canada élargira sa liste de vaccins acceptés aux fins d’entrée au Canada et d’exemption de certaines exigences liées aux tests de dépistage et à la quarantaine. La liste comprendra les vaccins Sinopharm, Sinovac et COVAXIN, qui figurent sur la liste du protocole d’autorisation d’utilisation d’urgence (protocole EUL) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) », peut-on y lire.

Ainsi, ces trois vaccins viendront s’ajouter à ceux déjà validés par le pays, à savoir Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca-Covishield et Janssen/Johnson & Johnson. En outre, le gouvernement fédéral précise que, pour être considéré comme entièrement vacciné, il faut avoir reçu au moins deux doses d’un vaccin accepté ou un mixte de deux vaccins acceptés ou encore une dose du vaccin Janssen/Johnson & Johnson, et ce au moins 14 jours avant de fouler le sol canadien.

Une bonne nouvelle pour l’immigration francophone

Administré en abondance dans beaucoup de pays africains qui représentent un vivier pour l’immigration francophone au Canada, le vaccin Sinopharm incarne, avec le taux de vaccination très bas du continent noir, l’une des barrières à l’immigration francophone.

Qui plus est, cela explique en partie la baisse très significative du nombre des nouveaux arrivants francophones en Ontario entre 2020 et 2021, ainsi que le fait que cette dernière ne s’est toujours pas relevée des ravages causés par la pandémie, alors même que l’immigration anglophone a augmenté drastiquement dans la province durant la même période. Cette nouvelle mesure va donc probablement arrêter, ou du moins diminuer, l’hémorragie.  

Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait homologué le vaccin Sinopharm depuis plusieurs semaines déjà. Toutefois, quelques pays, à l’instar de la France, rechignent toujours à le faire par manque de données.