Le Carrefour santé d’Orléans pour « le début de l’été »
ORLÉANS – Les derniers coups de pioche sont donnés à Orléans. Débutée à l’été 2019, la construction du Carrefour santé d’Orléans entre dans son dernier droit. De quoi viser « le début de l’été » pour son ouverture.
C’est en tout cas l’estimation de Mélanie Potvin, la directrice du projet. « Tout avance comme prévu, malgré la pandémie. On donne actuellement les dernières couches de peinture sur des équipements. Nous sommes présentement dans les derniers préparatifs. On est dans la phase de la préparation opérationnelle, que ce soit le système d’imagerie par résonnance magnétique, l’activation des systèmes de technologie d’information comme le réseau wifi, ou bien la formation du personnel. »
Projet attendu par la communauté d’Orléans depuis dix ans, le futur Carrefour santé d’Orléans avait vu les choses se décanter définitivement en 2019.
Cette même année, un contrat de 59,7 millions avait été signé entre l’Hôpital Montfort et la société EllisDon pour donner vie au projet.
Débuté à l’été 2019, le chantier du Carrefour santé d’Orléans avait finalement su éviter les embûches de la pandémie puisque, considérées comme essentielles, les constructions liées à la santé n’ont connu aucun arrêt.
Le bâtiment de 10 000 mètres carrés regroupera une gamme de soins spécialisés et communautaires. Des agences communautaires et trois hôpitaux, Montfort, le Centre hospitalier pour enfant de l’est de l’Ontario (CHEO), et l’Hôpital Elisabeth-Bruyere, seront regroupés sous ce même toit pour offrir des services en santé.
Le centre situé à l’angle des chemins Innes et Mer Bleue comprendra une clinique de soins ambulatoires, des services de santé mentale, gériatriques et mieux-être, une imagerie diagnostique et un service de réadaptation active.
Une fois le chantier achevé, les résidents bénéficieront de programmes offerts dans les deux langues officielles. Une aubaine pour Orléans, intégrée dans l’administration urbaine de la Ville d’Ottawa depuis 2001, et dont la proportion de francophones représente environ 30 % de l’ensemble des résidents.
« Quelque 100 employés seront présents sur le site », explique Mme Potvin. « On va compter une quinzaine de médecins qui seront aussi des spécialistes, mais aussi des conseillères, des physiothérapeutes. »
« Espace communautaire »
La directrice du projet insiste qu’il s’agira vraiment d’un « espace communautaire », un espace où les gens pourront accéder « pour prendre un café ».
La Fondation Oublie Pour un instant, laquelle travaille en partenariat avec le Carrefour, vient d’ailleurs de lancer une campagne pour la création d’un mur végétal de plus de 27 mètres2 (300 pieds2) qui sera installé dans la salle d’attente des services aux aînés. Objectif : récolter 100 000 $.
Création d’emplois à Orléans
« C’est encourageant, car ça fait longtemps que les francophones attendent ce projet », fait part le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Carol Jolin, par ailleurs résident d’Orléans.
« Il va maintenant y avoir la possibilité de synchroniser des rendez-vous. Avant, on devait se déplacer à Ottawa pour certains services en français, maintenant, tout se fera à Orléans. De plus, cela crée de l’emploi pour Orléans. »
Située à une quinzaine de minutes en voiture du centre-ville d’Ottawa, Orléans peine à se départir de son image « banlieue » pour celle d’une ville créatrice d’emplois.