Le commissaire aux langues officielles Raymond Théberge. Gracieuseté.
Le commissaire aux langues officielles Raymond Théberge. Gracieuseté Commissariat aux langues officielles.

OTTAWA — Le commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, qui devait quitter son poste d’ici quelques jours, restera finalement en poste jusqu’à la fin du mois de juillet.

Le Bureau du conseil privé devait en principe lui trouver un remplaçant pour une entrée en poste au début du mois de février, mais son mandat a été prolongé de façon intérimaire jusqu’au 28 juillet, a indiqué le Commissariat aux langues officielles.

Nommé en 2018, Raymond Théberge devait théoriquement faire un mandat de sept ans, comme il est prévu pour n’importe quelle personne occupant ce poste, mais il a accepté de rester jusqu’à la nomination de son successeur.

Le commissaire aux langues officielles est nommé par le premier ministre sur recommandation d’un comité du Bureau du Conseil privé. Ensuite, le choix doit être approuvé par un comité parlementaire, ainsi que par le Sénat et la Chambre des communes. 

Or en annonçant sa démission, Justin Trudeau a prorogé le Parlement jusqu’au 24 mars, pour laisser le temps au Parti libéral d’organiser une course à la chefferie, qui se conclura avec l’élection d’un candidat le 9 mars. Cela signifie qu’aucun comité parlementaire ne pourra approuver la nomination d’un nouveau candidat d’ici le 24 mars, comme le prescrit la Loi sur les langues officielles. 

De plus, les partis de l’opposition ont tous menacé de renverser le gouvernement lors d’un vote de confiance, ce qui amènerait le pays en élection générale quelques jours après le retour des activités parlementaires.

Selon la Loi sur les langues officielles, en cas d’empêchement ou de vacance du poste, l’intérim peut être confié « à toute personne compétente, pour un mandat maximal de six mois ».

« Le processus demeure en cours, et M. Théberge a été nommé commissaire aux langues officielles du Canada par intérim par la Gouverneure générale en conseil… pour un mandat de six mois, ou jusqu’à ce qu’un nouveau commissaire soit nommé, selon la première de ces éventualités. Un nouveau commissaire sera nommé en temps opportun », a indiqué, dans une déclaration, un porte-parole du Bureau du Conseil privé.

Avant l’arrivée de l’ancien recteur de l’Université Moncton en 2018, Ghislaine Saikaley avait été commissaire par intérim entre 2016 et 2018.