Le canton de St-Ignace et la Nation ojibwée de Wabigoon Lake (NOWL) et le canton d’Ignace comme collectivités hôtes du futur site du dépôt géologique en profondeur du Canada pour le combustible nucléaire irradié. Corporation of the City of Thunder Bay © 

IGNACE – Au terme de près de 15 ans de discussion et de recherches, c’est finalement le Nord de l’Ontario que se trouvera le futur site du tombeau nucléaire canadien. La région d’Ignace et la Nation ojibwée de Wabigoon Lake ont été préférées face à South Bruce dans le Sud-Ouest ontarien.

C’est dans un communiqué paru ce jeudi que la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) a annoncé cette nouvelle présentée comme historique. Le processus de sélection d’un site pour ce projet de 26 milliards de dollars a commencé en 2010 avec 22 emplacements potentiels et a finalement été réduit à deux finalistes en Ontario.

« Ce projet résoudra un problème environnemental et soutiendra les objectifs de lutte contre les changements climatiques du Canada. La décision d’aujourd’hui est le fruit d’un processus de sélection d’un site fondé sur le consentement et dirigé par les Canadiens et les peuples autochtones », a déclaré Laurie Swami, présidente et chef de la direction de la SGDN.

Ces communautés, situées non loin de Thunder Bay, avaient récemment approuvé l’accueil du site du dépôt géologique en profondeur du Canada pour le combustible nucléaire irradié provenant de réacteurs nucléaires au Canada.

Selon la SGDN, « ce projet apportera un large éventail d’avantages aux collectivités hôtes, à la région et au Canada dans son ensemble au cours de 175 années de sa mise en œuvre », y compris des emplois et des investissements.

Une décision bien accueillie

Les réactions n’ont pas tardé à tomber du côté d’ignace. La mairesse du canton d’Ignace, Kimberly Baigrie, s’est dit « honorée et très fière d’avoir été choisie » aux côtés de la Première Nation de Wabigoon Lake.

« Les résidents du canton d’Ignace se sont exprimés haut et fort cette année et ont fortement indiqué notre soutien global », souligne également celle qui a été officiellement élue en janvier dernier.

De son côté, le chef de la Nation ojibwée de Wabigoon Lake, Clayton Wetelainen, déclare :  « Le Chef et le conseil de la Première Nation de Wabigoon Lake considère que notre rôle en tant que hôte du site de déchets nucléaires comme une des responsabilités les plus importantes de notre temps ».

Et de continuer : « Nos membres ont clairement exprimé leur volonté que nous avons le courage et la bravoure nécessaires pour passer à la prochaine étape de ce projet ».

Le projet sera ensuite soumis à un processus réglementaire rigoureux, tel que défini par l’Agence d’évaluation d’impacts du Canada et la Commission canadienne de sûreté nucléaire.