La dernière grève des enseignants franco-ontariens est survenue en 2020 tout juste avant la pandémie. Archives ONFR

Les membres de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), après 3 jours de vote, se sont prononcés aujourd’hui à 93% en faveur d’un vote de grève. La résultante de 1 an et demi de négociations qui ne mènent nulle part avec le gouvernement pour le renouvellement des conventions collectives.

« L’objectif de l’AEFO n’est pas de déclencher une grève à tout prix, et nous avons la ferme intention de poursuivre la négociation de bonne foi », a déclaré par voie de communiqué, la présidente du syndicat Anne Vinet-Roy.

Cette dernière a souvent souligné dans les dernières semaines que le but de l’AEFO n’était pas d’aller dans une grève générale illimitée après la tenue du vote.

« Il est décevant que l’AEFO ait rejeté toutes les occasions de signer un accord offrant une stabilité aux étudiants et à leurs familles, notamment en soumettant les questions en suspens à l’arbitrage », a réagi le ministre de l’Éducation Stephen Lecce.

Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce. Archives ONFR+

Anne Vinnet-Roy indique que « ce vote retentissant en faveur du oui démontre hors de tout doute que les enseignantes et enseignants franco-ontariens ont l’intention de repousser les offensives du gouvernement ».

« Nous jugeons inacceptable leurs propositions qui limitent les appuis en salle de classe et qui amplifieront la pénurie criante de personnel enseignant. C’est la survie de notre système d’éducation en langue française, ainsi que la qualité des apprentissages qui sont offerts aux élèves qui sont en jeu. On ne peut pas accepter cela », ajoute la présidente de l’AEFO, qui représente près de 12 000 professeurs des conseils scolaires de langue française de la province.

Stephen Lecce demande au syndicat francophone de suivre le pas de ses confrères anglophones qui ont signé des ententes avec la province dans les derniers mois : « Nous exhortons l’AEFO à mettre fin au retard et à signer un accord équitable qui assure la paix et la stabilité pour les étudiants de langue française », sollicite-t-il.

« Le gouvernement et le CAE (Conseil des associations d’employeurs) doivent reconnaitre l’importance des services que nous offrons aux élèves (…) Le mandat de grève ne signifie pas l’arrêt des pourparlers », conclut Mme Vinet-Roy.

La prochaine ronde de négociation, les 31 janvier, 1er et 2 février prochains, se fera en présence d’un conciliateur nommé par la Commission des relations de travail de l’Ontario (CRTO).