Scène de la pièce Et on campera sur la Lune. Crédit image: Vanessa Fortin

Février débute en arborant une double thématique. De plus, à Ottawa, on s’amuse avec une grande tradition. À Toronto, c’est un musée très connu qui ouvre ses portes aux francophones. Et à Sudbury, les créatrices femmes sont à l’honneur cette semaine.

Musée gratuit pour les francophones

Le Royal Ontario Museum (ROM) invite les francophones à le visiter gratuitement ce vendredi. Au moment d’acheter des billets en ligne, il faut sélectionner la bonne date et entrer le code 2024FRANCAIS pour bénéficier de cette offre sur un maximum de cinq billets. La promotion exclut les expositions temporaires La mort : le plus grand mystère de la vie et Le photographe naturaliste de l’année 2023, qui se terminent respectivement en avril et en mai. Elle inclut par contre l’accès aux galeries permanentes et à l’installation de Noelle Hamlyn, Bouées, qui se terminera le 19 février. Des bénévoles du ROM offrent certaines visites guidées en français du mercredi au dimanche à 14 h.

Le ROM à Toronto. Crédit image : dandragonetti / Getty Images

Toronto, le 2 février. Billets et détails sur les expositions et galeries sur le site du ROM.

2024 débute « sous le saule » pour la GNO

La Galerie du Nouvel-Ontario (GNO) accueille sa première exposition de l’année avec Sous le saule de Rihab Essayh. Dans une installation incluant une vidéo projetée sur différents tissus à travers la galerie, l’artiste revisite une tragédie shakespearienne, Ophélie, « à travers une immersion dans les eaux du lac Ontario ».

La diplômée de la maîtrise en beaux-arts de l’Université de Guelph s’inspire du style soft futurism et met « en lumière la vulnérabilité et l’interdépendance comme fondements de la libération collective et du bien-être », selon un communiqué de la GNO. Dans Sous le saule, l’artiste montréalaise d’origine marocaine explore les thèmes de l’aliénation, de la résilience et de l’extase. Rihab Essayh sera présente lors de la réception d’ouverture, ce vendredi à 17 h.

L’exposition Sous le saule sera présentée à la GNO jusqu’au 8 mars 2024.

Sudbury, le 2 février. Détails sur le site de la GNO.

Chantier théâtral

Aller au théâtre peut parfois donner envie d’entrer dans la tête de l’auteur pour en cerner le processus créatif. C’est un peu ce que propose le Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) avec le Cabaret de la cellule d’écriture, vendredi et samedi. Trois pièces féministes en chantier seront présentées au public sous forme de théâtre-laboratoire. Les autrices sudburoises, France Huot, Mariana Lafrance et Caroline Raynaud se nourriront des réactions des spectateurs pour poursuivre leur démarche avec leurs textes respectifs.

Ragtime Gal, de France Huot, traite d’un sujet sérieux dans un style clownesque mettant en vedette une femme en burn-out et son caillot menstruel. La quête du sombre, de Mariana Lafrance, est un récit allégorique sur le deuil, la sensibilité humaine et la nature. Finalement, Caroline Raynaud explore le rapport à la féminité et à la puberté avec Le téton tardif. Les deux représentations seront suivies de causeries, où le public pourra préciser ses impressions des pièces en chantier.

Chaque pièce du TNO bénéficie d’un ou d’une porte-parole communautaire, et c’est l’autrice Chloé LaDuchesse qui joue ce rôle pour le Cabaret de la Cellule d’écriture.

Sudbury, les 2 et 3 février. Détails sur le site du TNO.

Jusqu’à la Lune

Parcourir l’histoire de la conquête de l’espace, à partir du début de l’humanité, voilà un projet costaud pour Les Marcels, compagnons de création. C’est pourtant la mission de la pièce Et on campera sur la Lune, présentée ce samedi au théâtre Spadina de l’Alliance française Toronto (AFT). Le spectacle s’adresse à un public de 10 ans et plus et mêle humour, poésie et théâtre de marionnettes, d’objets et multimédias. Avec leur projet Les Marcels, les Québécois Jean-François Beauvais et Antoni Castonguay veulent « sensibiliser la jeune génération aux enjeux contemporains ».

Scène de la pièce Et on campera sur la Lune. Crédit image : Vanessa Fortin

Toronto, le 3 février. Détails et billets sur le site de l’AFT.

Mois de l’histoire des Noirs

Février est le Mois de l’histoire des Noirs, donc de nombreuses activités sont organisées un peu partout, par de nombreux organismes différents. La Coalition des Noir.e.s francophones de l’Ontario (CNFO) prévoit un événement de lancement ce samedi à Toronto, sous forme de cinq à sept à l’hôtel Double Tree by Hilton Toronto airport. Ce sera l’occasion, entre autres, de donner quelques détails au public concernant une application en développement, qui permettra à partir de l’an prochain de recenser toutes les activités du Mois de l’histoire des Noirs au même endroit, pour rendre l’information plus facilement accessible.

Le Mois de l’histoire des Noirs a lieu chaque année en février. Crédit image : JDawnInk / Getty Images

Toronto, le 3 février. Détails en contactant la CNFO.

Mois du patrimoine franco-ontarien

Février est également le Mois du patrimoine en Ontario français, chapeauté par le Réseau du patrimoine franco-ontarien (RPFO). Après un événement de lancement le 1er février à Ottawa, le RPFO propose un calendrier participatif pour recenser différentes activités. L’ambassadeur de cette 17e édition est Serge Monette, auteur-compositeur-interprète qui s’est toujours engagé à raconter les histoires et les lieux franco-ontariens dans ses chansons. Le thème de 2024 fait écho à l’une de ses chansons : Un peuple debout : La musique folklorique ici et maintenant.

Le RPFO souhaite également créer un pont entre son Mois du patrimoine et le Mois de l’histoire des Noirs. Un appel a été lancé pour trouver des participants au nouveau Comité du patrimoine afro-franco-ontarien.

Serge Monette est connu dans le monde de la musique franco-ontarienne depuis le début des années 1990. Gracieuseté

Différents lieux tout au long du mois de février. Détails sur le site du RPFO.

Le retour des Glamottes

Le traditionnel Bal de neige débute ce vendredi à Ottawa et Gatineau. De nombreuses activités hivernales, familiales et culturelles se dérouleront à différents endroits dans la région de la capitale jusqu’au Jour de la Famille, le 19 février. Il sera possible de croiser la famille Glamotte, les mascottes de Bal de neige, sur la rue Sparks et au Domaine des flocons, situé au parc Jacques-Cartier à Gatineau (ouvert seulement à partir de samedi, en raison de la météo).

D’autres activités se dérouleront au Marché By et dans divers endroits intérieurs des deux côtés de la rivière. Une navette est disponible pour se déplacer gratuitement entre les sites principaux. Notons que la patinoire du Canal Rideau, qui accueillait traditionnellement de nombreuses activités de Bal de neige, est présentement fermée après avoir été ouverte pour quatre jours seulement en janvier.

Vue sur le Parlement d’Ottawa depuis le domaine des flocons en 2019. Crédit image : Rachel Crustin

Ottawa et Gatineau, du 2 au 19 février. Détails sur les nombreuses activités sur le site de Patrimoine canadien.