L’Ontario plus peuplé, l’Ouest en croissance
OTTAWA – Le Canada comptait 35 151 728 personnes au 10 mai dernier, soit une croissance de 5 % depuis 2011, selon les données rendues publiques par Statistique Canada tirées du formulaire court du recensement.
BENJAMIN VACHET
bvachet@tfo.org | @BVachet
Statistique Canada révélait, le mercredi 8 février, les premiers résultats du recensement de 2016. De 2011 à 2016, la population canadienne a cru de 1,7 million de personnes, soit un taux de croissance de 5 %, inférieur à celui constaté entre 2006 et 2011 qui était de 5,9 %. Le Canada comptait 33,5 millions de personnes en 2011.
La croissance démographique canadienne est attribuable pour deux tiers à l’immigration, note Statistique Canada. Et aujourd’hui, trois Canadiens sur cinq vivent en Ontario et dans la province voisine du Québec.
En Ontario, la population a augmenté de 4,6 %, contre 5,7 % de 2006 à 2011. La province reste la plus peuplée du Canada avec 13,4 millions de résidents, soit 38,3 % de la population totale du Canada. En 2011, la population ontarienne était de 12,9 millions de personnes.
Mais le poids démographique de l’Ontario a toutefois légèrement diminué au Canada, puisqu’en 2006, il était de 38,5 %. Cette croissance moindre serait notamment due à des niveaux d’immigration et de migration interprovinciale moins élevés.
La région de Guelph est celle qui a connu la plus forte croissance démographique de l’Ontario avec 7,7 %. Les régions d’Oshawa, de Toronto, de Kitchener-Cambridge-Waterloo, d’Ottawa-Gatineau et de Barrie affichent également une croissance supérieure à la moyenne canadienne de 5 %.
Toronto et Ottawa dans le top 4
Enfin, au chapitre des villes, Toronto occupe encore une fois, sans surprise, le haut du pavé avec 2 731 571 résidents. La Ville reine est suivie par Montréal, Calgary et… Ottawa. La capitale du Canada accueille 934 243 personnes.
En élargissant le calcul aux régions métropolitaines, Toronto, Montréal et Vancouver hébergent le tiers des Canadiens, soit 12,5 millions de personnes, et la région d’Ottawa-Gatineau perd une place, en devenant 5e. Le Grand Toronto a cru moins vite entre 2011 et 2016, qu’entre 2006 et 2011, mais sa croissance 6,2 % l’a fait approcher des 6 millions de résidents.
Statistique Canada constate que le phénomène d’étalement se poursuit puisque les municipalités périphériques des grandes régions urbaines ont connu un taux de croissance démographique plus élevé que dans les municipalités centrales.
Croissance plus faible en Atlantique
Dans les provinces de l’Atlantique, la croissance démographique est en revanche demeurée moindre que dans le reste du pays. L’Île-du-Prince-Édouard a enregistré une croissance de 1,9 %, alors qu’au Nouveau-Brunswick, la population a diminué de 0,5 % et s’élève désormais à 747 101 résidents.
Cette baisse s’explique notamment, selon Statistique Canada, par la migration interprovinciale, ainsi que par le plus faible niveau d’immigration.
L’Ouest croît plus vite
Pour la première fois depuis qu’elles ont joint la Confédération, les trois provinces des Prairies ont affiché les croissances de population les plus élevées du Canada. Elles comptent désormais 6,4 millions de personnes. Cette tendance est vraie pour tout l’Ouest canadien puisque pour la première fois, près d’un Canadien sur trois y réside.
L’Alberta connaît la plus grande hausse de population avec 11,6 % entre 2011 et 2016, soit un peu plus de 4 millions de résidents. Les régions de Calgary et Edmonton ont connu le taux de croissance démographique le plus haut au pays, avec des hausses respectives de 14,6 % et de 13,9 %.
Plus à l’Ouest, la Colombie-Britannique occupe le troisième rang en termes de population canadienne, avec 4,6 millions de résidents, juste devant l’Alberta.
Mais la croissance démographique la plus importante entre 2011 et 2016 est à mettre à l’actif du Nunavut qui a enregistré une augmentation de population de 12,7 %. Le Nunavut reste toutefois le second territoire le moins peuplé avec 35 944 personnes, derrière le Yukon qui, avec 35 874 résidents, est le territoire comptant la plus faible démographie au Canada.
Les données démographiques révélées mercredi constituent un outil essentiel pour les gouvernements et les entreprises, rappelle Statistique Canada. Elles servent notamment à déterminer les montants transférés par le gouvernement fédéral vers les provinces et territoires, notamment dans le domaine de la santé. Pour les provinces et les municipalités, elles permettent de planifier les investissements en transport en commun, en route, en école, alors que les entreprises s’en servent quant à elles pour décider où s’installer.
D’autres données du recensement seront publiées dans le courant de l’année, notamment celles concernant les langues, qui seront rendues publiques le 2 août, ou encore, celles sur l’immigration, diffusées le 25 octobre.