Mona Fortier, Justin Trudeau
La députée d'Ottawa-Vanier, Monia Fortier affirme être «loyal» envers le premier ministre. Crédit image: Stéphane Bédard

OTTAWA — Les députés libéraux franco-ontariens estiment que le caucus libéral doit passer à autre chose concernant la révision du leadership de Justin Trudeau et que la tenue d’un vote secret n’est pas nécessaire.

Les députés francophones de l’Ontario Marc Serré (Nickel-Belt), Vivianne Lapointe (Sudbury) et Arielle Kayabaga (London-Ouest) ont tour à tour répondu brièvement « non » devant les journalistes lorsqu’ils se sont fait demander si un vote secret était nécessaire concernant une révision du leadership de leur chef.

« Non, a aussi commenté de son côté la députée d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier. J’ai déjà partagé le fait que j’étais loyale au premier ministre. C’est sa décision », soutient-elle.

Marc Serré
Le représentant de Nickel-Belt Marc Serré est l’un des députés franco-ontariens à se ranger du côté de Justin Trudeau. Crédit image : Stéphane Bédard

Depuis plus d’une semaine, une vingtaine d’élus libéraux réclament un changement de leadership à la chefferie, mais Justin Trudeau a clairement indiqué en conférence de presse la semaine dernière qu’il comptait être le chef lors de la prochaine campagne électorale.

Donc, des représentants libéraux comme les députés du Nouveau-Brunswick Wayne Long et René Arsenault ou encore l’élu ontarien Yvan Baker ont signalé qu’ils seraient favorables à un scrutin secret à l’intérieur de leur formation politique.

« Ça pourrait rassembler les collègues et le Parti libéral de se mettre derrière une seule et même idée, soit de battre Pierre Poilievre », soutient le député acadien René Arsenault.

« Pour moi, on doit entendre le premier ministre sur cette question-là (…) Si le premier ministre et son équipe disent qu’ils croient que celui-ci jouit du soutien de la vaste majorité du caucus, il n’y a pas de raison pour que le premier ministre refuse cela », juge le représentant d’Etobicoke-Centre, Yvan Baker.

« Quand on est questionné, c’est difficile, ça demande une réflexion. Je suis certain qu’il l’a eu (la réflexion) du fait qu’il continue », indique l’élu acadien de la Nouvelle-Écosse Darrell Samson, qui « n’a pas de préférence » concernant la tenue d’un scrutin ou non.

À la sortie du caucus, les députés ont confirmé qu’il n’avait pas eu de vote ou encore de discussion sur leadership de leur chef. Les députés ont plutôt eu droit à une présentation du directeur de la prochaine campagne électorale fédérale, Andrew Bevan concernant le plan pour les troupes libérales.

Des ministres ont plaidé devant les journalistes mercredi que les règlements du Parti libéral sont clairs sur le fait que ce sont les membres qui choisissent le chef et qu’un vote secret des députés n’est pas permis dans la constitution du parti. D’autres ministres, à l’image de leurs collègues députés franco-ontariens, estiment que Justin Trudeau a tranché.

« Il n’y aura pas de vote secret. La semaine passée, on a eu tout le temps d’exprimer nos sentiments et nos suggestions et là, la décision a été prise et on continue à travailler », suggère la ministre du Revenu national, Marie-Claude Bibeau.