Le chef libéral Mark Carney quitte une réunion du caucus à Ottawa, le lundi 10 mars. Crédit image: LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick

La transition de Justin Trudeau à Mark Carney à titre de premier ministre sera rapide et efficace, a assuré le nouveau chef du Parti libéral du Canada un peu moins de 24 h après sa victoire à sens unique dans le cadre de la course à la chefferie.

Celui qui a récolté 86 % des voix libérales dimanche soir était au Parlement lundi pour discuter avec Justin Trudeau « des relations canado-américaines, les enjeux de la sécurité nationale et les enjeux qui concernent la transition entre lui et moi », a-t-il énuméré devant les journalistes.

« Cette transition va être rapide et efficace », a-t-il poursuivi, ajoutant quelques instants plus tard qu’il n’avait pas eu de contact avec la Maison-Blanche, « car je ne suis pas encore premier ministre, mais ça va arriver ».

Le futur premier ministre a aussi rencontré les députés libéraux lors d’une réunion du caucus du parti, alors que des élections risquent d’être déclenchées d’ici le 24 mars. Il devrait être assermenté dans les prochains jours, tout comme un prochain cabinet. 

« Il y a énormément d’énergie dans le caucus libéral comme vous l’avez constaté. Le Parti libéral est un parti uni et rempli d’énergie », a-t-il soutenu à la fin de cette réunion avec les élus du gouvernement.

Selon Radio-Canada, c’est l’actuel député et ancien ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, qui sera son chef de cabinet pendant la transition.

Le chef conservateur Pierre Poilievre s’est attaqué à Mark Carney au lendemain de son triomphe, l’accusant d’être comme Justin Trudeau et vouloir « continuer dans la même voie » que le premier ministre sortant.

« Nous avons les mêmes députés libéraux, les mêmes conseillers libéraux, les mêmes promesses libérales qui produiront les mêmes résultats », soutient le leader conservateur, accusant l’ancien banquier de « faire passer ses intérêts d’abord ».

« Nous savons que Carney trahira le Canada pour son profit personnel. Il l’a déjà fait. Il l’a systématiquement fait pendant toute la durée de son mandat d’initié. Donner aux libéraux un quatrième mandat ne changera rien à cela », a-t-il lancé en conférence de presse sur la Colline.

Les députés libéraux ne tarissaient pas d’éloges envers leur patron, qui a largement devancé Chrystia Freeland, Karina Gould et Frank Baylis dans cette course.

« Je pense que le Canada n’a trouvé, peut-être pas un sauveur avec un grand S majuscule, mais certainement quelqu’un qui sait tenir les commandes d’un navire en temps de crise. On le sait qu’on a quelqu’un qui est solide à la barre et aux commandes du Canada », affirme le député acadien du Nouveau-Brunswick, René Arseneault. 

« J’ai appuyé Mark Carney (dans cette course) et je suis satisfait, mais ça sera à lui de décider s’il y a une élection bientôt. Je pense que c’est par là qu’on s’en va », dit le député de l’Est ontarien Francis Drouin en entrevue.

« On commence une nouvelle ère. C’est une bonne nouvelle et je suis confiante pour la suite des choses », a commenté de son côté la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Officiellement, Justin Trudeau doit aller rendre visite à la résidence officielle de la gouverneure générale Mary Simon afin de remettre sa démission pour laisser sa place à Mark Carney comme premier ministre.