Sault-Sainte-Marie passe aux mains des progressistes-conservateurs
SAULT-SAINTE-MARIE – Après une chaude lutte entre les néo-démocrates et les progressistes-conservateurs, l’ancienne circonscription de David Orazietti est passée aux mains des troupes de Patrick Brown lors d’une élection partielle le jeudi 1 juin.
JEAN-FRANÇOIS MORISSETTE
jmorissette@tfo.org | @JFMorissette72
Le Parti progressiste-conservateur (PC) de l’Ontario, dirigé par Patrick Brown, n’avait d’ailleurs pas remporté d’élection dans la circonscription de Sault-Sainte-Marie depuis 1981.
Ross Romano, qui portait les couleurs du PC de l’Ontario, s’est dit particulièrement heureux du résultat de cette élection partielle. Selon lui, cela envoie un message clair à la première ministre de l’Ontario.
« J’arrive », lui a-t-il adressé lors de son discours de remerciement.
« Je suis là et j’ai l’intention que vous nous entendez haut et fort », a ajouté le nouveau député ontarien.
Ross Romano a indiqué que la véritable bataille allait commencer et a rappelé son intention de faire entendre sa voix à Queen’s Park.
Patrick Brown, qui était au côté de son nouveau député lors de la soirée, a rappelé que ce vote indiquait bien que le nord de la province était fatigué d’être tenu pour acquis par les libéraux de Kathleen Wynne.
« Quand le nord de l’Ontario a des succès, c’est la province au complet qui réussit », a-t-il lancé.
« Il n’y a pas de sièges qui sont sécurité pour les libéraux », a aussi ajouté le chef du parti.
Avec cette victoire, il s’agit de la cinquième circonscription remportée par le PC de l’Ontario dans une élection partielle sous la direction de M. Brown.
Les résultats finaux du côté de l’élection partielle de Sault-Sainte-Marie remporté par @RossRomanoSSM #onpoli pic.twitter.com/slDjiMw2ar
— #ONfr (@ONfr_TFO) 2 juin 2017
Au final, Ross Romano a récolté environ 40 % des suffrages alors que son plus proche opposant, Joe Krmpotich du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario, a dû se contenter de 33 % des votes.
Un revers pour les libéraux
Lors du dernier scrutin provincial, les libéraux de Kathleen Wynne avaient récolté près de 60 % des voix alors que les progressistes-conservateurs, alors dirigés par Tim Hudak, s’étaient contentés de 12 %.
Jeudi soir, lors de cette partielle, Debbie Amaroso, qui portait les couleurs du Parti libéral de l’Ontario, s’est rapidement fait distancer par les représentants des deux partis d’oppositions à Queen’s Park et n’a jamais vraiment été dans la course. L’ancienne mairesse de Sault-Sainte-Marie a d’ailleurs terminé la soirée avec environ 23 % des voix.
What a race! I’d like to thank my friends, family & the people of the Sault for your support & congratulate @RossRomanoSSM. #onpoli
— Debbie Amaroso (@DebbieAmaroso) 2 juin 2017
Entre 1985 et 2003, le NPD avait conservé le siège, mais après, le libéral David Orazietti avait réussi à le ravir pour les libéraux et conserver pendant 14 ans.
Cette victoire ne change toutefois pas la balance du pouvoir à Queen’s Park puisque les libéraux conservent la majorité avec 57 sièges. Le PC de l’Ontario a désormais 29 sièges et les néo-démocrates restent à 20. Un indépendant siège désormais à Queen’s Park depuis l’expulsion de Jack MacLaren un peu plus tôt cette semaine. Le député de l’Est de la province a annoncé qu’il adhérait au Parti Trilium de l’Ontario, mais ce dernier n’est pas reconnu officiellement comme une formation politique à Queen’s Park.
En tout, sept candidats étaient en lutte pour remplacer David Orazietti, qui a quitté la vie politique en décembre dernier.