L'une des installations de Pumpkins After Dark. Photo: Rachel Crustin

OTTAWA – Alors que les feuilles ont changé de couleurs, que les citrouilles sont bien en vue sur les étalages des marchands et que la température offre quelques frissons dans le dos, il est temps de se mettre nous aussi dans l’ambiance de l’Halloween. En famille, entre amis ou pour un rendez-vous amoureux, ONFR s’est intéressé à trois activités francophones ou bilingues de la capitale nationale.

En famille : L’Halloween dans la forêt

Le 27 octobre, le Muséoparc Vanier tiendra sa traditionnelle activité d’Halloween dans la forêt, en collaboration avec le Club optimiste Vanier. Une activité conviviale qui se fait rapidement et sans peur, parfaite pour les enfants.

« C’est vraiment notre activité intergénérationnelle à son meilleur, autant dans l’organisation que chez les participants », indique Annick Normand, gestionnaire des communications et du marketing, en entrevue avec ONFR.

Si beaucoup de jeunes familles participent évidemment à l’événement, on y voit aussi régulièrement des groupes d’adolescents qui viennent entre amis faire le parcours de six stations réparties dans la forêt du parc Richelieu.

Sur place, des bénévoles seniors, recrutés par le Club optimiste, et des bénévoles juniors, recrutés dans les écoles secondaires, animent les activités comme le lancer de l’anneau sur le chapeau de sorcière ou la fouille dans les entrailles du zombie… bonbons à la clé, évidemment.

« Dans le cadre qu’on a ici, dans la forêt du parc Richelieu, c’est quand même assez féérique », indique Annick Normand.  

L’Halloween dans la forêt, du Muséoparc Vanier, est un événement gratuit, sans inscription préalable. Photo : Gracieuseté du Muséoparc Vanier

Le parcours se termine autour d’un feu de camp devant la cabane à sucre du Muséoparc Vanier. L’an dernier, une bénévole a pris l’initiative d’emprunter des livres à la bibliothèque pour faire la lecture aux enfants. L’idée a ravi les organisateurs, qui s’associent cette année au programme Lire et faire lire. Madeleine Meilleur, la directrice générale du Muséoparc Vanier, est d’ailleurs la porte-parole ontarienne de ce programme qui invite des bénévoles de 50 ans et plus à faire la lecture aux enfants dans les écoles élémentaires.

Cette année, l’Halloween en forêt se déroulera de 11 h à 13 h, ou jusqu’à épuisement des stocks, le 27 octobre au Muséoparc Vanier. En cas de pluie, l’activité se déroulera à l’intérieur du Centre Richelieu.

Petit tuyau :

  • Déguisez-vous et arrivez tôt. L’activité est si populaire que les bonbons, prévus pour 250 enfants, ont souvent tous trouvé preneurs avant la fin annoncée de l’événement.

Entre amis : Les citrouilles illuminées

Aux parcs Wesley Clover, c’est Pumkins after dark qui s’est installé depuis le 10 octobre. Plus de 10 000 citrouilles (la plupart artificielles, mais certaines sont réelles) sculptées à la main jalonnent le trajet qui se parcourt à pied.

Francis Lalonde, le coordonnateur du parcours d’Ottawa, explique à ONFR que la compagnie albertaine « a toujours en tête de franciser ses spectacles le plus possible. C’est une des raisons pour lesquelles ils m’ont emmené à Ottawa ».

Lors de la soirée de préouverture, le 9 octobre, plusieurs des employés nous parlaient effectivement en français, parfois même d’emblée. Selon Francis Lalonde, les deux tiers des employés au niveau de l’organisation sont bilingues. Pour ceux sur place lors des soirées, il est plus difficile d’obtenir une estimation, puisqu’ils proviennent souvent d’agences de placement, dû à la nature temporaire de l’événement. « Mais c’est sûr et certain que ça fait partie de nos demandes. »

L’une des oeuvres du parcours Pumpkins After Dark 2024, à Ottawa. Photo : Rachel Crustin

Les structures présentées sont d’abord créées en atelier, avant d’être assemblées dans sept villes canadiennes et une ville des États-Unis. « Il y a vraiment une équipe créative qui va se pencher sur ce qu’ils ont envie de présenter (…) selon les sujets d’actualités ou les thématiques au goût du jour. »

Les structures peuvent donc se déplacer d’année en année, pour que les visiteurs de chaque ville aient accès à un parcours renouvelé. Cette année, le parcours d’Ottawa comprend entre autres les thèmes des contes et légendes, des vedettes du rock et des sagas Harry Potter et Star Wars, par exemple. « On a une représentation du Millennium Falcon qui fait 32 pieds de long. C’est vraiment très impressionnant. C’est une des plus grosses structures qu’on faites jusqu’à présent. »

Il y a aussi des artistes présents sur place pour sculpter des citrouilles en direct.

Quelques chiffres : Il faut environ 11 mois pour préparer le parcours et 10 jours pour l’assembler. Pumpkins After Dark emploie une vingtaine d’employés par soir.

Petits tuyaux :

  • C’est moins cher le jeudi.
  • Cette année, les camions de nourriture sont installés en début de parcours plutôt que dans une aire séparée, comme l’an dernier.
  • Une autre ville ontarienne, Milton, accueille également un parcours de Pumpkins After Dark.

En couple : visiter les fantômes d’Ottawa

Si la compagnie opère à l’année, particulièrement d’avril à novembre, il va sans dire qu’octobre est une période achalandée pour la Marche hantée d’Ottawa. Différentes visites guidées sont offertes pour découvrir les histoires de fantômes qui hantent, semble-t-il, les édifices historiques ou les rues, transformées avec le temps.

« Les gens se promènent sans savoir nécessairement ce qu’il y a sous leurs pieds, lance Gaïa Chernushenko, coordonnatrice de la Marche hantée. On va chercher des faits fascinants et des histoires un peu plus sombres pour montrer ce côté de nos villes aux gens. »

Les récits racontés sont basés sur des éléments historiques. « Ce n’est pas comme une maison hantée. On ne va pas essayer de vous donner les plus grands frissons. On essaie de vous raconter des choses auxquelles on croit, donc des histoires bien recherchées, historiques et intrigantes. »

Il arrive tout de même que des phénomènes inexpliqués se déroulent pendant les tours. Manifestations paranormales ou perceptions créées par l’ambiance de l’activité? À vous de décider.

ONFR a testé l’un des parcours de la marche hantée d’Ottawa. Photo : Jean-Philippe Bélanger

Des parcours réguliers sont offerts en français. « Surtout dans une ville bilingue comme Ottawa, on croit que c’est extrêmement important, indique Gaïa Chernushenko. Ça joue un rôle important dans l’identité de notre ville et l’accessibilité pour notre communauté. »

Elle ajoute que, comme l’activité invoque l’imaginaire des gens, l’expérience est d’autant plus riche lorsque l’on peut la vivre dans notre langue maternelle.

La Marche hantée est déconseillée aux jeunes enfants.

Petits tuyaux :

  • La compagnie est aussi présente à Kingston et Toronto, et des parcours en français y sont aussi disponibles, quoique moins réguliers. N’hésitez pas à demander.
  • Les parcours en français sont souvent moins achalandés.
  • La Marche hantée est déconseillée aux jeunes enfants.