
Un nouveau maire pour la ville de Moonbeam

MOONBEAM – C’est ce jeudi soir que sera assermenté le nouveau maire de Moonbeam, Luc Léonard. Il succède à Éric Côté, qui avait mis fin prématurément à son mandat à la fin du mois d’août.
C’est un retour politique en force pour l’ex-conseiller Luc Léonard, qui avait été conseiller de la municipalité de 1100 habitants de 2014 à 2018.
L’ancien maire de la ville, Éric Côté, avait suscité la surprise en annonçant mettre fin à son mandat afin de pouvoir se consacrer à un nouveau projet professionnel, incompatible avec sa nouvelle fonction.
Le 18 septembre dernier, les conseillers municipaux ont voté pour désigner le nouveau maire parmi l’ex-mairesse de la ville, Nicole Fortier-Levesque, le candidat Claude Boivin et M. Léonard.
Arrivé à égalité avec M. Boivin, c’est finalement un tirage au sort qui a vu Luc Léonard remporter la course à la mairie.
« Les gens qui ont voté, ce sont des gens qui avaient été élus. Donc, c’est la voix des locaux qui s’est fait refléter. Moi, j’ai trouvé que c’était équitable », a-t-il déclaré à ONFR.
Il ajoute avoir décidé de se lancer de nouveau en politique après s’être présenté, sans succès, comme maire en 2018, car il se trouve aujourd’hui dans une meilleure situation personnelle qu’en 2022.
« La communauté à cœur »
« Mes ancêtres viennent de Moonbeam, j’ai toujours vécu à Moonbeam et j’ai la communauté à cœur », confie le nouveau maire.
Le père de famille explique également que le fait d’avoir trois enfants aux besoins spéciaux l’a encouragé à vouloir un rôle décisionnel à la municipalité.
« Les gens souffrent dans la communauté et, souvent, ils se retrouvent seuls. Mais quand il y a quelqu’un qui peut les comprendre et les encourager, c’est bon. C’est ça qui me motive, d’aider les gens de la communauté en améliorant les services disponibles. »
Selon lui, des obstacles majeurs entravent les possibilités de croissance au sein de la municipalité : « C’est un village qui est trop petit pour être gros et trop gros pour être petit, donc on est tout le temps dans l’impasse au niveau de la construction, du développement. »
Il aimerait notamment aider l’épicerie Coop à grandir et faciliter les démarches pour les petits entrepreneurs locaux qui souhaiteraient se lancer dans des projets.

Apprendre à être maire
Le nouveau maire, qui travaille parallèlement dans une compagnie fournissant de l’électricité, dit ne pas savoir combien d’heures il devra consacrer à son nouveau rôle.
« Tant que je n’aurai pas vu en arrière des portes, comment se porte la municipalité. Je ne connais pas la santé financière de la municipalité. Je vais pouvoir mieux adapter les heures consacrées. »
Le Franco-Ontarien souhaite également respecter l’importance de la grande communauté francophone de la ville, tout en étant ouvert à celle qui s’exprime en anglais. Il fait savoir que de nombreux arrivants unilingues anglophones sont arrivés dans la municipalité après la pandémie et y sont bien desservis.
« Je ne mets pas à part les anglophones des francophones, il faut juste s’adapter au changement », juge-t-il.
La construction de nouveaux logements et de logements abordables, notamment pour accueillir les nouveaux arrivants et maintenir l’ouverture de l’école de la municipalité, fait aussi partie des priorités du nouvel élu.
Il assumera le rôle de maire jusqu’aux prochaines élections en 2026.