Une entente pour attirer les étudiants francophones

La rectrice de l'Université Saint-Paul la présidente de La Cité, Lise Bourgeois.

 

OTTAWA – Les établissements d’enseignement postsecondaires de l’Ontario passent à la vitesse supérieure pour enrayer le départ d’étudiants francophones potentiels vers les établissements anglophones.

SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @SebPierroz

C’est dans ce sens que l’Université Saint-Paul, située à Ottawa, a signé, lundi 27 avril, une entente « globale d’articulation », l’une avec le collège La Cité, l’autre avec son homologue à Sudbury, le collège Boréal.

En d’autres mots, les diplômés du collège Boréal et de La Cité issus des programmes de Techniques de travail social et Adjoint juridique auront désormais la possibilité d’obtenir en deux ans un baccalauréat de l’Université Saint-Paul dans un des programmes suivants : Relations humaines et spiritualité, Études de conflits et communications sociales.

« Beaucoup d’élèves du secondaire se dirigent vers les établissements postsecondaires anglophones », explique Chantal Beauvais, rectrice de l’Université Saint-Paul. « C’est nécessaire de bâtir des ponts entre les autres établissements en Ontario. C’est une façon de garder les étudiants francophones et surtout de signaler notre position comme établissement francophone. »

Bien que se déclarant « moins concernée » par le phénomène d’anglicisation, l’Université Saint-Paul affirme que son taux d’étudiants francophones oscille désormais entre 45 et 50%, contre 60 % il y a quelques années.

« Ces ententes nous aident à augmenter le nombre d’étudiants intéressés à suivre ce genre de programmes », renchérit la présidente de La Cité, Lise Bourgeois.

 

Ententes interprovinciales

Ce n’est pas la première fois que l’institution collégiale d’Ottawa va de l’avant avec ce type de partenariats. La Cité possède déjà huit autres ententes semblables avec l’Université Saint-Paul et « quelques-unes » avec le Collège Boréal.

Mais l’échange de bons procédés intervient cette fois-ci quelques mois après la signature d’un accord entre le Conseil sur l’articulation et les transferts de l’Ontario (CATON) et ses homologues en Alberta, en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick. Ces conseils provinciaux gèrent les activités liées à la reconnaissance de crédits.

Selon les chiffres du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), entre 40 et 50% des élèves franco-ontariens au secondaire poursuivraient leurs études en anglais.