
3e anniversaire : la Place des Arts de Sudbury dit avoir réduit son déficit à 100 000$

SUDBURY – Alors qu’elle connaissait une situation financière très précaire l’année dernière, la Place des Arts (PDA) aurait réduit son déficit de 86%, trois ans exactement après son ouverture.
L’organisme a choisi de marquer son troisième anniversaire en revenant devant le Conseil municipal du Grand Sudbury pour la première fois depuis son ouverture officielle.
C’est un portrait plus positif qu’a dressé Denis Bertrand, directeur général de la Place des Arts, un an jour pour jour après qu’ONFR révélait un déficit opérationnel de près de 500 000$ en 2023. Le même jour, l’ex-directeur général de la PDA, Jean-Gilles Pelletier, démissionnait de son poste.
« En 2022-2023, nous étions confrontés à un déficit opérationnel de 700 000 dollars. Un an plus tard, nous l’avons réduit à 100 000 dollars. Nous prévoyons de clôturer l’exercice 2024-2025 avec un budget équilibré », confirme M. Bertrand.
Celui-ci ajoute qu’il y a eu une augmentation de 10% du temps d’utilisation des espaces locatifs qui est passé de 50 % à plus de 60 % en moins d’un an, et ce uniquement grâce au bouche-à-oreille.
« Notre objectif est d’atteindre 85 %, ce qui nous permettrait d’améliorer notre durabilité tout en conservant du temps pour l’entretien, la maintenance et le renouvellement. »
Un impact visible au centre-ville
Celui qui a obtenu la permanence au poste de directeur général a affirmé que l’objectif de sa présentation n’est pas d’obtenir plus de fonds de la municipalité, mais de renouveler la confiance de l’un de ses bailleurs de fonds.
« Nous ne vous en demandons pas plus – mais simplement de continuer à croire en ce que nous construisons ensemble. Cette vague ne fait que s’amplifier – et elle continuera de croître avec votre soutien renouvelé », leur a-t-il lancé.
Avec plus de 40 000 visiteurs par an, celui-ci estime que la PDA injecte 15 millions de dollars par an d’impact économique sur le centre-ville.
Il a aussi tenu à souligner un impact qui se ferait sentir dans tout le centre-ville : « Les signes de ce changement sont visibles dans le centre-ville de Sudbury, non seulement dans l’architecture, mais aussi dans la fréquentation et l’effervescence de la communauté ».
Un nouveau financement
Il y a un peu plus de 6 mois, le conseil d’administration avait approuvé à l’unanimité la création d’un institut de professionnalisation artistique et culturel (IPAC) visant à accroître l’attraction autour de la PDA.
« Nous avons obtenu le financement nécessaire au lancement de l’Institut. Nous devrions être en mesure de faire une annonce officielle prochainement », confie M. Bertrand.
Il précise que l’organisme a collaboré avec le Collège Boréal et l’Université de l’Ontario français pour élaborer des programmes de formation pratique axés sur l’entrepreneuriat, la gestion de projets, le développement des affaires et la création de carrières durables dans le domaine des arts.
« Ce nouveau chapitre façonnera la prochaine génération de professionnels de la création au Canada. »
Il y a quelques mois, la PDA changeait aussi son modèle de gestion en révisant ses tarifs, fermant son service de restauration, se transformant en une petite entreprise.
M. Bertrand fait savoir que son établissement reçoit de l’attention dans d’autres communautés : « À Haliburton, par exemple, un comité dirigé par des citoyens travaille à la création d’un nouveau lieu culturel dans leur municipalité et ils se sont inspirés de la Place des Arts. Nous conseillons aussi une compagnie de théâtre torontoise engagée dans la création de son propre lieu de diffusion ».