
Les Canadiens appelés aux urnes : voici ce qui est à surveiller en Ontario français

C’est jour de vote au pays alors que les Canadiens sont appelés aux urnes dans les 343 comtés du Canada. Voici ce qu’il y a à surveiller en ce jour de vote fédéral, plus spécifiquement en Ontario français.
Il s’agit de la dernière journée de cette campagne électorale de 36 jours, déclenchée le 28 mars et marquée par la guerre tarifaire avec les États-Unis.
Comment voter : les électeurs doivent se rendre à un bureau de vote. Pour déterminer l’endroit, ils peuvent consulter le site d’Élections Canada afin de trouver leur bureau de vote selon leur code postal. Cette information est également inscrite sur la carte d’information de l’électeur, reçue par la poste. Il est nécessaire d’avoir une pièce d’identité gouvernementale pour voter, comme un permis de conduire ou toute autre carte délivrée par un gouvernement canadien.
Sans carte d’identité, il est possible pour un électeur d’exercer son droit de vote s’il établit son identité et son adresse en faisant une déclaration par écrit, en plus de demander à une personne d’être son répondant.
Heures d’ouverture : En Ontario, les bureaux de vote sont ouvert de 9 h 30 à 21 h 30, heure avancée de l’Est (HAE), même pour les circonscriptions de Kenora—Kiiwetinoong et Thunder Bay-Rainy River, dans le nord-ouest de la province, qui chevauchent deux fuseaux horaires.
Taux de participation : une première en 30 ans?
Les premières données indiquent que le taux de participation pourrait être l’un des plus élevés depuis le début du siècle, alors que tous les scrutins généraux ont oscillé entre 58% et 68,3%.
Selon les données préliminaires, 7,3 millions d’électeurs ont voté par anticipation à cette élection générale. Il s’agit d’une hausse de 25% par rapport à l’élection générale de 2021, à laquelle 5,8 millions d’électeurs avaient voté par anticipation. La dernière fois que le taux de participation avait dépassé la barre des 70%, c’était en 1992 avec 71,8%.
C’est dans le comté du chef conservateur Pierre Poilievre, Carleton, que le nombre d’électeurs par anticipation a été le plus élevé au pays, avec 43 394.
Ailleurs dans la région ottavienne, l’Est ontarien (avec 28 452 électeurs dans Prescott-Russell-Cumberland), Orléans (27 873) et Ottawa-Centre (32 604) se retrouvent aussi au rang des comtés ayant eu un haut taux de participation dans la semaine précédant l’élection.
Ontario français : les libéraux en bonne position
Nord :
En Ontario français, ONFR surveillera les comtés du nord de l’Ontario comme Sudbury, Sudbury-Est-Manitoulin-Nickel Belt et Kapuskasing-Timmins-Mushkegowuk. Ce dernier risque notamment d’être une chaude lutte à trois entre les libéraux, les conservateurs et les néo-démocrates.
Ce comté, qui était divisé en deux avant le redécoupage de la carte électorale, a appartenu aux néo-démocrates pendant plus de deux décennies. Cette fois, les conservateurs pourraient réussir à s’imposer, à l’image de leurs homologues provinciaux. La faiblesse du vote néo-démocrate à l’échelle nationale pourrait aussi favoriser les libéraux.
Les deux comtés de la région de Sudbury sont dans les mains des libéraux depuis près de 10 ans, mais lors de la dernière élection fédérale, en 2021, les candidats conservateurs ont récolté parmi les meilleurs résultats de leur parti dans l’histoire des deux circonscriptions. La visite du chef Pierre Poilievre dans la région samedi pourrait bien prouver qu’il y aura une chaude course lundi soir.
Dans Nipissing-Timiskaming, la mairesse de East Ferris, Pauline Rochefort, est la favorite pour conserver ce siège entre les mains des troupes de Mark Carney, selon le site d’agrégateur de sondages de 338 Canada.
Ottawa : danger pour Pierre Poilievre?
Les libéraux devraient conserver leurs fiefs francophones de la région, à en croire 338 Canada. Les Franco-Ontariennes Mona Fortier et Marie-France Lalonde, respectivement candidates dans Ottawa-Vanier-Gloucester et Orléans, risquent de conserver ces deux châteaux forts libéraux.
Plus à l’est, dans Prescott-Russell-Cumberland, la recrue libérale Giovanna Mingarelli possède les plus grandes chances pour conserver le seul comté majoritairement francophone de la province, rouge depuis 2015. Les circonscriptions des deux principaux chefs de parti retiendront aussi l’attention, Mark Carney se présentant dans Nepean et Pierre Poilievre, dans Carleton.
Le Toronto Star et le Globe and Mail ont récemment rapporté que des membres du personnel conservateur ont été dépêchés dans la circonscription du chef en raison de crainte de le voir perdre son siège.