Élections municipales : vers du renouveau dans le Nord de l’Ontario

Des affiches sont déjà visibles à Sudbury en vue des élections municipales du 24 octobre. Crédit image : Inès Rebei.

Près de trois mois après la fin des élections provinciales, c’est maintenant la course aux municipales qui est officiellement lancée jusqu’au 24 octobre. La liste définitive des candidats a été dévoilée lundi en fin d’après-midi et force est de constater que l’on peut s’attendre à des changements dans certaines grandes villes du Nord.

À Hearst, c’est une course à deux qui verra s’affronter le maire sortant Roger Sigouin, à la tête de la ville depuis 2002 et le résident Edward Williamson. Environ 86 % de francophones vivent dans cette ville du Nord.

L’impact des élections provinciales ontariennes s’est fait ressentir dans certaines communautés comme celle de Timmins, dont l’ancien maire George Pirie est devenu le 2 juin dernier député de la circonscription provinciale de Timmins.

Kristin Murray avait alors été désignée en août dernier pour le remplacer, devenant ainsi la première femme noire et autochtone de la ville. Celle-ci n’a cependant pas souhaité se présenter comme mairesse, mais plutôt se représenter pour son poste de conseillère.

Ce seront donc les conseillers Joe Campbell et Michelle Boileau ainsi que le résident Richard Lafleur qui tenteront de briguer la mairie de la ville comptant près de 32 % d’après les dernières données du recensement de 2021.

Après avoir perdu face à Guy Bourgouin aux élections provinciales, l’ancien candidat conservateur Éric Côté se porte désormais candidat à la mairie de Moonbeam où il est conseiller municipal. Il affrontera la mairesse sortante Nicole Fortier Levesque, qui se représente pour un deuxième mandat. La ville compte 9 % de francophones et près de 71 % de bilingues.

Quant à Sudbury, le maire Brian Bigger a porté sa candidature quelques jours avant la date butoir, dans le but de briguer un troisième mandat. Neuf autres candidatures avaient étés présentées dans la ville aux 22,5 % de francophones, jusqu’au retrait vendredi de l’homme d’affaires Tony Monteleone.

En course : l’ex-député fédéral libéral Paul Lefebvre, deux conseillères municipales Mila Wong et Evelyn Dutrisac, l’activiste social Bob Johnston et les résidents Devin Labranche, Don Gravelle et Miranda Rocca-Circelli.

Un candidat controversé tentera également de déloger le maire sortant : David Popescu, connu pour avoir notamment incité à tuer l’ex-première ministre Kathleen Wynne en raison de son homosexualité durant la course électorale provinciale de 2018. Il avait été condamné à une période de probation et une peine avec sursis.

À North Bay, ce sera également un renouveau, le maire Al McDonald tirant sa révérence après deux mandats à la tête de la ville dont 11 % de la population est francophone.

L’ancien maire de la ville Peter Chirico se porte candidat après une longue absence due à des problèmes de santé, comme la conseillère Johanne Brousseau et la résidente Leslie McVeety.

Du côté de Sault-Sainte-Marie, le maire Christian Provenzano a décidé de ne pas demander de 3e mandat à la tête de la ville où vivent 3 % de francophones.

Cinq candidats sont en lice dont les conseillers Matthew Shoemaker et Donna Hilsinger, et deux résidents, Ozzie Grandinetti, Tobi Kern.

Vendredi ayant été la dernière journée pour poser sa candidature pour les postes à la mairie, certaines municipalités, comme Kapuskasing, avaient déjà publié leur liste certifiée de candidatures et leur maire sortant sur la voie d’une réélection faute d’opposition.