Lucille Collard (à gauche) et Stéphane Sarrazin seront tous les deux de retour à Queen's Park. Photos ONFR

Du pareil au même, voilà ce qui résume le portrait électoral dans l’Est ontarien et Ottawa à l’issue de l’élection provinciale jeudi soir. Les principaux porte-voix libéraux et les francophones comme Lucille Collard dans Ottawa-Vanier et Stéphane Sarrazin dans Glengarry-Prescott-Russell ont tous été reconduits.

Dans l’Est ontarien, l’ex-maire d’Alfred et Plantagenet, élu sous les progressistes-conservateurs en 2022 n’aura pas eu à attendre très longtemps pour crier victoire, qui aura été annoncée en moins de 30 minutes après la fermeture des bureaux de scrutin. Il a mentionné la raison numéro un de son chef Doug Ford pour le déclenchement des élections, les tarifs imposés par l’administration de Donald Trump, comme principal cheval de bataille.

« Ce résultat reflète le désir des gens de protéger l’Ontario », a lancé Stéphane Sarrazin sous les applaudissements, reprenant le slogan de campagne de son parti.

Au micro d’ONFR, celui qui entame un deuxième mandat a remercié ses électeurs après une victoire où il a récolté 51 % des appuis avec un taux de participation de 48,4 %

« Durant les trois dernières années, j’ai essayé d’être impliqué auprès de chaque secteur dans la communauté de Glengarry-Prescott-Russell. Je pense que ce résultat témoigne du travail que l’on a fait avec les gens. »

À près d’une soixantaine de kilomètres de là, dans un autre bastion francophone de l’Ontario, la députée libérale sortante Lucille Collard savourait une troisième victoire consécutive.

« C’est une immense satisfaction de ressentir l’appui d’Ottawa-Vanier. Je suis très satisfaite et très heureuse », a partagé en entrevue celle qui a obtenu près de 11 000 voix d’avance sur sa plus proche poursuivante.

Bien entendu, l’ex-avocate ne pouvait ignorer la défaite de sa cheffe Bonnie Crombie dans son fief de Mississauga, les libéraux qui se retrouveront à nouveau sans chef sur les banquettes libérales à Queen’s Park depuis 2022.

« On espérait tous un résultat différent », n’a pas caché Lucille Collard après l’annonce, elle qui « ne s’attendait pas à la défaite de Bonnie Crombie ».

« Elle était très forte dans Mississauga, elle avait un bon profil comme ancienne mairesse aussi. C’est vraiment décevant, il faudra analyser tout ça avec le recul. Il faudrait réfléchir à ce que cela veut dire et à comment on se positionne dans le futur », complète l’élue ottavienne.

Dans le comté voisin d’Orléans, des complications au niveau des bureaux de vote ont retardé le dépouillement de deux heures, mais le député libéral Stephen Blais a remporté sa troisième élection depuis 2020 avec 54% des suffrages devançant le conservateur Stéphane Plourde (35%).

Un copier-coller ottavien, sauf une exception

Dans les autres comtés de la région, les couleurs politiques sont restées quasi les mêmes. Pour la formation politique de Doug Ford, le ministre sortant des Collèges et Universités, Nolan Quinn a facilement conservé son siège dans Stormont—Dundas—South Glengarry avec 62 % des suffrages. Alors que leur ex-chef par intérim John Fraser a remporté une cinquième élection dans Ottawa-Sud, les libéraux pourront aussi compter sur le retour de Karen McCrimmon dans Kanata-Carleton.

Seul changement à la carte ottavienne, le libéral Tyler Watt réussit à ravir un siège aux conservateurs dans le comté de Nepean où l’ex-ministre Lisa Macleod ne se représentait pas. La circonscription de Carleton reste au bleu avec le triomphe du conseiller municipal de la Ville d’Ottawa, George Darouze.

C’est aussi la continuité pour le NPD avec la victoire de Catherine McKenney dans Ottawa-Centre qui succède au député sortant Joël Harden alors que la porte-parole en matière d’Éducation pour le NPD Chandra Pasma (Ottawa-Ouest—Nepean) sera aussi de retour à Toronto.

Avec les informations de Rachel Crustin et Amine Harmach.