Franco-Ontariennes en Roumanie pour l’OIF : des retombées espérées
TORONTO – La francophonie ontarienne a participé à la Conférence des femmes de la Francophonie, qui s’est déroulée au cours des derniers jours à Bucarest, en Roumanie. Les participantes franco-ontariennes partageront prochainement leurs apprentissages lors d’un événement public, qui aura lieu en 2018, en compagnie de la première ministre Kathleen Wynne.
ÉTIENNE FORTIN-GAUTHIER
efgauthier@tfo.org | @etiennefg
« Notre délégation a donné une visibilité exceptionnelle à l’Ontario. Nous avons eu l’occasion de bâtir des liens sur la scène internationale grâce à nos rencontres avec les autres délégations, des ministres et d’autres diplomates de partout dans le monde. Il y a un momentum actuellement pour l’Ontario français et notre présence sur la scène internationale aura des retombées », selon Léonie Tchatat, qui était de la délégation franco-ontarienne à la Conférence.
La délégation comptait cinq autres citoyennes : Zoe Arsenault (Thunder Bay), Julia Deans (Toronto), Nathalie Grenier (Ottawa), Mireille Morin (Hearst) et Anne Vinet (Toronto). Il s’agissait de la première délégation citoyenne de l’Ontario à un événement de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Elle était accompagnée de représentants du ministère des Affaires francophones et de celui de la Condition féminine. La Conférence des femmes de la Francophonie visait à stimuler entrepreneuriat féminin et à outiller des femmes de partout dans le monde.
Pour Mme Tchatat, l’ouverture sur le monde de la communauté franco-ontarienne mènera sans aucun doute à de nouveaux partenariats humains ou économiques.
« J’ai eu des échanges et je vois des collaborations possibles, nous nous ouvrons sur le monde. Nous pouvons bâtir des partenariats ou apprendre des bonnes méthodes d’ailleurs. Grâce à ces ateliers, nous avons découvert de nouveaux modèles pour permettre aux femmes de prendre leur place dans le monde des affaires », dit-elle.
D’autres participantes interrogées par #ONfr abondent dans le même sens. « C’était très inspirant de voir comment ça se passe dans les autres pays », a soutenu Zoé Arsenault. « En même temps, je me trouve chanceuse d’être entrepreneure au Canada. Dans d’autres pays, les enjeux ne sont pas comparables et plusieurs femmes ne peuvent même pas rêver d’ouvrir leur entreprise », a-t-elle pu constater.
Celle qui a fondé son entreprise il y a 3 ans est plus que jamais déterminée à tout faire pour réussir. « J’ai suivi deux formations sur place et elles m’aideront à avancer. Bientôt, notre délégation va se réunir et nous allons voir comment on peut maintenant aider les femmes d’ici avec ce qu’on a appris. Nous voulons qu’il y ait des retombées ici », insiste-t-elle. Mme Arsenault dit avoir été inspirée par le discours de Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie, lors de l’événement.
Anne Vinet souhaite également des retombées en Ontario. « Il faut trouver des moyens pour inciter les entreprises à impliquer davantage les femmes dans le processus de recrutement. Nous voulons faire des recommandations et développer des outils. Il y a des exemples fabuleux dont on a entendu parler pendant la Conférence », dit-elle.
Elle cite en exemple des possibilités en matière de mentorat. « Ce n’était pas juste du blabla, il y a eu des échanges d’informations et de connaissances incroyables. On constate que ça passe beaucoup par la culture d’une entreprise et l’éducation », souligne-t-elle.
Lors de la conférence, un nouveau Réseau francophone des femmes entrepreneures a vu le jour et les participantes franco-ontariennes espèrent pouvoir y prendre part.
La forme que prendra l’événement où les apprentissages des six Franco-Ontariennes seront présentés est encore floue. On sait cependant qu’il se déroulera en 2018 et qu’il pourrait s’agir d’une table ronde ou d’une conférence, selon les informations qui circulent.
« On était bien fiers d’envoyer six déléguées en Roumanie. J’ai hâte de voir ce qu’elles ont rapporté et comment on va partager cela, définitivement avec la première ministre », a indiqué la ministre des Affaires francophones, Marie-France Lalonde, il y a quelques jours en marge des travaux parlementaires à Queen’s Park.
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