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Hockey : le bilan de la saison de la Charge d’Ottawa avec Nicolas St-Pierre

L'équipe d'Anita Tejralová s'est inclinée en prolongation du match 4 de la finale de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF). Photo : AP Photo/Ellen Schmidt

OTTAWA – Un peu plus d’une semaine du terme de la deuxième saison de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), qui a une nouvelle couronnée le Frost du Minnesota vainqueur de la Charge d’Ottawa en finale, l’heure est au bilan du côté de la franchise de la capitale fédérale. Pour se faire, ONFR a fait appel au spécialiste ottavien du hockey, Nicolas St-Pierre. 

La Charge d’Ottawa est passée tout près de couronner une saison historique par un titre, mais s’est finalement inclinée en prolongation du match 4 de la finale de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF). Preuve d’un duel serré entre Ottawa et Minnesota, tous les matchs de la série remportée sur le score de 3-1 ont terminé en prolongation.  Malgré la déception, le bilan global reste largement positif.

« Il y a beaucoup de positif à retirer, affirme Nicolas St-Pierre, animateur de l’émission Dans le vestiaire et descripteur des Sénateurs d’Ottawa sur Unique FM. La Charge a montré des progrès notables. Cette finale, c’est une première, et j’espère pas une dernière. »

Pour Ottawa, le premier objectif était clair : se qualifier pour les séries. Mission accomplie, et même plus. La formation a terminé la saison en force, avec quatre victoires sur ses cinq derniers matchs, s’offrant ainsi un précieux momentum en vue des séries.

Des questions avec le repêchage d’expansion à venir

Si la défense a été l’un des piliers du parcours ottavien, c’est en attaque que le bât blesse. « Il y a eu un manque flagrant d’offensive. Il faudra s’y attaquer dès l’intersaison. » 

Nicolas St-Pierre est la voix francophones du hockey dans la région d’Ottawa sur la radio locale Unique FM. Photo : gracieuseté de Nicolas St-Pierre

Ce constat s’impose d’autant plus que la ligue connaîtra une expansion dès la saison prochaine, avec l’arrivée des clubs de Seattle et Vancouver. Une évolution saluée, mais qui soulève aussi des interrogations. 

« Est-ce qu’on a assez de joueuses de haut niveau pour soutenir cette croissance? Le temps nous le dira », confie M. St-Pierre. 

Un projet avec un bel avenir

L’un des éléments marquants de la saison reste l’engouement populaire. Le maire d’Ottawa a symboliquement renommé une portion de rue en l’honneur de l’équipe, et les partisans ont répondu présent. « L’ambiance était électrisante. Par moments, elle surpassait même celle des matchs des Sénateurs », note le journaliste.

Au cœur de cette saison, des individualités ont émergé, à commencer par la gardienne Gwyneth Phillips. Propulsée titulaire après la blessure de Emerance Maschmeyer, elle a impressionné jusqu’à remporter son duel face à Anne-Renée Desbiens en première ronde. 

« Personne ne l’attendait à ce niveau-là. Elle a dominé. »

Autre joueuse à retenir : Rebecca Leslie, originaire d’Ottawa et l’une des rares bilingues de l’équipe. Même si elle n’a pas été très présente sur la feuille de pointage, elle s’est illustrée par son jeu physique et son engagement. 

« Elle a brassé la cage à plusieurs occasions et montré beaucoup de combativité. Elle, comme le programme, a progressé », note le spécialiste. 

L’intersaison s’annonce néanmoins décisive. Avec seulement quatre joueuses protégées par équipe lors du repêchage d’expansion, Ottawa devra faire des choix stratégiques. Phillips, Vanisova, Brianne Jenner… certains noms sont incontournables, d’autres plus incertains.

Malgré une finale perdue, la Charge peut se tourner vers l’avenir avec optimisme. La base est là. L’appui du public aussi. Ne reste plus qu’à franchir un dernier palier. Avec la même direction en place? Il se murmure que la question pourrait se poser dès cet été…