La Laurentienne : le programme de sage-femme sauvé, dit le gouvernement

Crédit image: Pascal Vachon

SUDBURY – Le gouvernement a annoncé qu’il sauvera le programme de sage-femme récemment supprimé à l’Université Laurentienne. Pour les étudiantes francophones, la province affirme « travailler avec ses partenaires francophones » pour assurer l’éducation des futures sages-femmes dans un programme bilingue du Nord de l’Ontario.

C’est ce qu’a annoncé le ministre des Collèges et des Universités Ross Romano vendredi après-midi.

Il faut rappeler que le programme faisait partie des 69 supprimés le 12 avril par l’établissement sudburois. Sa suppression avait créé beaucoup de colère dans la communauté, car le programme était complètement financé par le gouvernement au coût d’un million de dollars par année. Il s’agissait aussi du seul programme qui formait des sages-femmes francophones pour les distributeurs de services de soins de santé hors Québec. Un programme similaire existe dans la Belle province mais les étudiantes québécoises peuvent seulement travailler au Québec.

« Il est crucial que nous disposions des ressources humaines en santé nécessaires pour offrir des soins de santé et de bien-être de haute qualité dans le Nord de l’Ontario », a indiqué par voie de communiqué le ministre Romano.

Le ministre des Collèges et Universités de l’Ontario, Ross Romano. Archives ONFR+

Pour les étudiantes francophones, le gouvernement affirme qu’il travaillera avec ses partenaires francophones dans le Nord pour offrir des services, mais n’a pas précisé lesquels.

« Je veux être clair, la priorité du gouvernement est de maintenir une option de programme de sages-femmes dans le Nord et bilingue. (…) Nous travaillons également avec nos partenaires du Nord et de la francophonie pour faire en sorte que la cohorte actuelle et la prochaine cohorte d’étudiants puissent suivre une formation de sage-femme sans quitter le Nord de l’Ontario », avance Ross Romano.

Le Collège Boréal a d’ailleurs confirmé à ONFR+ qu’il n’avait pas été approché par la province concernant le programme de sage-femme.

Du côté des étudiantes anglophones, elles devront se diriger vers le Sud de la province pour poursuivre leur éducation.

« Je sais que la création d’un nouveau programme de sages-femmes n’est pas un processus rapide. À cette fin, pendant que le gouvernement continue de travailler sur des solutions à plus long terme, nous travaillons actuellement sur des voies d’accès immédiates pour les étudiants touchés par les deux seules autres universités qui offrent des programmes de sages-femmes, Ryerson et McMaster. »

Romano préoccupé par la situation

Le ministre a souligné que la décision de l’Université de mettre fin au programme de sage-femme était « une source de préoccupation » pour lui.

« Le gouvernement de l’Ontario a surveillé de près l’Université Laurentienne pendant ses procédures en vertu de la CCAA. Je tiens à réaffirmer notre engagement envers les étudiants de l’Université Laurentienne pour assurer l’avenir de leur apprentissage. C’est pourquoi nous travaillons avec l’établissement pour comprendre son plan de soutien aux étudiants et nous sommes prêts à combler toute lacune pour les étudiants touchés, si nécessaire. »

Le député de Sault-Sainte-Marie a affirmé à maintes reprises qu’il ne commenterai pas le dossier publiquement tant et aussi longtemps qu’il sera devant les tribunaux.

« Nous nous sommes engagés à surveiller la situation et à nous assurer que nous protégeons la continuité de l’éducation des étudiants de la Laurentienne, et nous continuerons à le faire à l’avenir. »