Le Franco-Ontarien Louis Patrick Leroux sera le nouveau recteur de l'Université Saint-Paul. Source : Université Concordia

OTTAWA – M. Leroux succèdera à Chantal Beauvais à la tête de l’établissement bilingue en mars 2024. Axée sur les sciences humaines et sociales, l’Université Saint-Paul est le collège fondateur de l’Université d’Ottawa, avec laquelle elle est fédérée depuis 1965.

Le nouveau recteur de l’Université est réputé pour son goût avancé de l’art. Son curriculum le prouve. Louis Patrick Leroux est le directeur-fondateur du Groupe de recherche montréalais en arts du cirque et chercheur associé à l’École nationale de cirque. En 2017, il a été élu au collège des nouveaux chercheurs, artistes et scientifiques de la Société royale du Canada. Plusieurs distinctions l’honorent et il est l’auteur de plusieurs romans, dont un grand nombre a été publié aux Éditions Prise de parole.

Diplômé de l’Université d’Ottawa, de l’École HEC de Montréal et docteur en théâtre de la Sorbonne-Nouvelle à Paris, ce dramaturge franco-ontarien a fondé le Théâtre Catapulte d’Ottawa en 1992.

Originaire d’Ottawa, M. Leroux était en poste à l’Université de Concordia à Montréal, occupant le poste de vice-doyen de la recherche à la Faculté des arts et des sciences.

« Véritable champion de l’interdisciplinarité et des sciences humaines, et chercheur accompli, Patrick aura un énorme impact en tant que dirigeant universitaire », a déclaré par voie de communiqué la doyenne de l’université Pascale Sicotte.

Ouvrir l’Université Saint-Paul au monde environnant

L’institution comme établissement religieux avait fait preuve d’ouverture en choisissant en 2009 comme rectrice la première femme laïque à sa direction avec Chantal Beauvais.

Perçue comme une école d’apprentissage pour les prêtres, tenue par des oblats, l’Université Saint-Paul a évolué dans son identité. Aujourd’hui, on en parle comme d’une « école de pensée qui mène à une action humanisante, une université pour l’humanité », disait d’ailleurs Mme Beauvais au sujet de l’établissement.

Il y a dix ans, l’Université voulait se repositionner pour répondre à des besoins émergents. Aujourd’hui, elle attire de nombreux étudiants dans les programmes d’études françaises, mais aussi dans les programmes axés sur la justice sociale. Elle compte 1300 étudiants et la population francophone serait passée de 38 % à 50 % ces dix dernières années, selon les données recueillies par Radio-Canada.

Le baccalauréat en relations humaines et spiritualité ou encore le baccalauréat en études de conflit font la popularité de cet établissement qui a parmi ses anciens diplômés la chroniqueuse Rym Ben Berrah, la présidente de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne Soukaina Boutiyeb ou encore le militant Jean-Marie Vianney.