Le Centre culturel La Ronde pourra accueillir le public à son emplacement d'origine pour la première fois depuis sa démolition en 2017. Crédit image : Inès Rebei

TIMMINS – Après plusieurs dates prévisionnelles et reports, c’est finalement le 20 novembre prochain que commencera le déménagement des équipements vers le nouvel édifice de La Ronde. Avant une inauguration officielle prévue au printemps prochain, le public pourra franchir la porte du lieu de rassemblement phare de la culture francophone de Timmins dès le 27 novembre.

Après huit ans d’attente et une construction entamée en 2022, une date est enfin prévue pour la réouverture du centre qui avait dû être démoli suite à un incendie au restaurant La Chaumière dans le bâtiment originel.

Depuis, les employés travaillent dans un bureau temporaire situé à l’intérieur du centre commercial Timmins Square. Il aura fallu plus de 6,5 millions de dollars pour finir les travaux d’une construction dont les coûts ont beaucoup augmenté suite à la pandémie.

« La semaine du 20 novembre, nous allons fermer au public pour qu’on puisse se déplacer à notre nouvel édifice », explique Lynne Guertin, directrice générale par intérim du Centre culturel La Ronde, au cours d’une entrevue accordée à ONFR.

Une étape a été franchie mercredi alors que des équipes s’occupaient à brancher internet et un système d’alarme : « Sans ça, on ne pouvait pas avoir l’approbation de la ville pour déménager », précise-t-elle.

Le nouvel édifice, dont la superficie est d’environ 900 mètres carrés, comprend une cuisine communautaire, une salle de spectacle pouvant accueillir jusqu’à 300 personnes et deux salles servant à des ateliers et cours de danse.

Le déménagement du local actuel se fera progressivement à partir de lundi. Crédit image : Inès Rebei

Une inauguration au printemps

Celle qui est très impliquée dans le processus de réouverture indique qu’il faudra également embaucher des personnes responsables de l’organisation des événements, des locations des salles et qui travailleront au nouveau bar de L’Armise.

L’ex-enseignante et directrice à la retraite depuis un an ajoute avoir commencé à recruter des bénévoles pour le comité d’ouverture.

Malgré cette première ouverture au public, Mme Guertin estime qu’il faudra quelques semaines avant de pouvoir faire une inauguration officielle, laquelle aurait lieu, notamment, en présence de dignitaires.

Elle confie : « On veut vraiment que notre ouverture officielle soit à la hauteur et qu’on soit fiers de notre édifice. » Elle fait savoir que, malgré la possibilité de recycler certains éléments du centre originel, il resterait à acheter du matériel tel que, entre autres, des tables et des chaises.

Bien que l’espace a été réduit, le bar L’Armise sera de retour pour le plus grand bonheur de la communauté qui l’attende avec impatience. Crédit image : Inès Rebei

Concernant des événements de grande ouverture, la directrice par intérim espère que tout sera finalisé à temps pour le 9 décembre, le soir du spectacle mettant en vedette la chanteuse Céleste Lévis.

Le premier événement ayant lieu au centre sera le jour même de l’ouverture avec la soirée bingo hebdomadaire du lundi.

Un renouveau pour le centre

Le calendrier du centre sera très occupé dans les prochaines semaines avec notamment la tenue de l’assemblée générale annuelle le 14 novembre pendant laquelle quatre postes au sein de la direction seront à pourvoir.

Mme Guertin invite le public à venir en grand nombre pour proposer des idées et poser des questions et espère également que la membriété augmentera grâce au nouvel édifice : « On espère que le fait d’avoir l’ouverture, ça pourra permettre de rebâtir notre communauté francophone. »

Un peu plus tard ce sera le temps de célébrer le 55e anniversaire du centre avec un traditionnel souper canadien-français organisé le 18 novembre au restaurant italien The Porcupine Dante Club. « On va fêter ça en grand », se réjouit-elle avant de préciser qu’il sera accompagné d’un spectacle du groupe de musique traditionnelle Le Diable à 5.

Mme Guertin ajoute que le conseil d’administration a prévu de rencontrer quelqu’un pour le poste de directeur général la semaine prochaine : « On espère que, d’ici la fin du mois, la personne va prendre la relève. »

On peut encore voir les affiches du centre d’origine sur le site du nouvel édifice. Crédit image : Inès Rebei

Cette dernière, qui déclare être trop occupée pour pouvoir prendre la direction à temps plein, dit être tout de même responsable de mener à bien le processus d’ouverture et compte rester engagée dans le bon fonctionnement du centre.

Depuis la démission de l’ex-directrice générale en mars, c’était le président du conseil d’administration, Ernest Plante, qui avait pris les rênes de la direction par intérim avant de lui-même quitter le rôle en mai dernier.