Le recteur de l’UOF Pierre Ouellette démissionne, remplacé par Normand Labrie
TORONTO – Le recteur de l’Université de l’Ontario français (UOF) Pierre Ouellette quitte son poste, a annoncé l’établissement dans un communiqué ce jeudi. L’UOF n’a pas pris de temps à annoncer son successeur en Normand Labrie, le premier recteur de l’établissement.
Pierre Ouellette était arrivé à la tête de l’établissement en 2021 en remplacement d’André Roy qui avait démissionné après seulement six mois en poste. Il s’agira donc d’un quatrième recteur en quasiment autant d’années pour l’institution universitaire torontoise qui a vu le jour officiellement en 2021 à la suite d’une entente entre le fédéral et la province de l’Ontario.
Pierre Ouellette a décidé de ne pas revenir comme recteur en septembre prochain, a fait savoir l’UOF dans son communiqué, annonçant son successeur dans la foulée : Normand Labrie.
« Figurant parmi les artisans de la première heure qui ont œuvré à la création de l’Université de l’Ontario français, M. Labrie a contribué grandement à la réalisation de cette avancée historique pour l’enseignement universitaire en français », indique l’institution.
« Fort de son engagement résolu et de son expérience incontestable, il a les atouts nécessaires pour assurer la croissance et le rayonnement de cette institution phare pour la francophonie ontarienne et canadienne. »
M. Labrie a en effet était un acteur de la première heure dans les travaux de conception, de planification et de concrétisation de l’UOF. Il a aussi influé sur l’orientation académique de l’université et l’établissement des fondements de ses programmes.
« Je suis très heureux de pouvoir me joindre à l’équipe professorale et professionnelle engagée de l’UOF, a -t-il déclaré. Je suis profondément attaché à la raison d’être de cette institution et c’est avec beaucoup d’humilité et de détermination que je suis prêt à mener à bien les visées de l’UOF. »
Tour à tour professeur de sociolinguistique à l’Université de Toronto, directeur scientifique du Fonds de recherche du Québec, directeur du Centre de recherches en éducation franco-ontarienne (de 1994 à 2004), membre du Comité consultatif auprès de la ministre des Affaires francophones par le gouverneur en conseil (de 2004 à 2009) et vice-doyen à la recherche à l’Institut des études pédagogiques de l’Ontario de l’Université de Toronto (de 2004 à 2012), il a aussi été une première fois recteur de l’UOF, par intérim (de 2018 à 2019).
Il siège en outre, depuis 2018, au conseil d’administration du Conseil de recherches en sciences sociales et humaines du Canada.
« Son expérience et son leadership nous convainquent qu’il exécutera son mandat de la meilleure manière et qu’il contribuera à l’épanouissement de cette institution pour laquelle la communauté s’est battue », a réagi Fabien Hébert, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
Les raisons du départ du recteur Ouellette ne sont pas explicitées dans le communiqué officiel. Sous son mandat, l’UOF a diversifié ses programmes avec, entre autres, le développement de micro-certifications et l’ajout d’un bac en éducation, sur fond de hausse du nombre d’étudiants. Ce dernier s’est par ailleurs montré critique vis-à-vis du rapport Harrisson sur la viabilité financière du postsecondaire en novembre dernier, jugeant ses propositions « mal fondées et partiales ».
Le président du Conseil de gouvernance de l’UOF, Jacques Naud, a remercié M. Ouellette pour « sa contribution au cours des trois dernières années notamment en ce qui a trait au développement de nouveaux programmes axés sur les secteurs en demande sur le marché du travail et pour le démarrage réussi de l’Université et de ses instances, en pleine pandémie ».