Le transfert du Centre Jules-Léger reporté de plusieurs mois
OTTAWA – En théorie, ce lundi aurait dû marquer les débuts de la gouvernance du Centre Jules-Léger par les conseils scolaires francophones. Prévu de longue date, le transfert du centre pour enfants francophones sourds, aveugles, sourd-aveugles ou ayant un trouble d’apprentissage d’Ottawa est finalement reporté au 1er avril 2019.
SÉBASTIEN PIERROZ
spierroz@tfo.org | @sebpierroz
« Malgré plus de six mois de travail de collaboration entre de nombreux intervenants et partenaires clés, il devenait impossible de respecter les échéanciers fixés », peut-on lire dans le communiqué de presse envoyé lundi en début d’après-midi par la firme-conseils PGF consultants travaillant avec le Centre Jules-Léger.
La loi « omnibus » 177, votée le 14 décembre 2017 à Queen’s Park par le précédent gouvernement libéral comportait entre autres une mention pour la gestion du Centre. Il était alors entendu que le Centre ne dépendrait plus de la Division de l’apprentissage et du curriculum, une division de langue anglaise.
« Le fait qu’il y a eu des élections, que les fonctionnaires n’avaient pas la possibilité de prendre de décisions, plus que le nouveau gouvernement de Doug Ford soit en train de procéder à une vérification des comptes publics, nous a ralenti », précise Joanne Lacombe, la présidente du Consortium du Centre Jules-Léger, en entrevue pour #ONfr.
Ce Consortium, assurant la gouvernance, réunit trois membres de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACEPO) et l’autre moitié de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC).
Pas d’inquiétudes selon le Consortium
« Malgré ce retard de transfert, il n’y a absolument rien qui change », affirme Mme Lacombe. « L’école est encore là, et les élèves ne remarqueront même pas ce retard. »
La présidente du Consortium se dit « agréablement surprise » de l’accueil du nouveau gouvernement quant à leurs revendications sur le Centre Jules-Léger. « On avait une crainte que l’on se fasse dire que le transfert ne pourrait pas se faire. Finalement, ce n’est pas arrivé. »
Le Consortium souhaite toujours décrocher une aide financière conséquente du ministère de l’Éducation. Le budget du centre de 6,6 millions de dollars annuel obtenu au cours des dernières années n’avait pas été jugé suffisant. « Nous ne sommes pas rendus présentement à ce point-là dans nos discussions », tranche Mme Lacombe.
Prudence pour le RÉSO
Joint par #ONfr, le Regroupement des parents et des amis des enfants sourds et malentendants franco-ontariens (RESO) se veut très prudent dans ses déclarations, nous référant à Mme Lacombe. « Nous sommes surpris que ce soit repoussé », constate la directrice générale, Carine Jacques Lafrance. « On comprend que c’est beaucoup de travail, et on espère avoir une belle année. »
Aux dernières nouvelles, le Centre Jules-Léger aurait bel et bien trouvé une personne capable d’assurer la direction générale. « Nous attendons un peu pour la confirmer », fait part Mme Lacombe.
L’édifice du 281 avenue Lanark à Ottawa reste le seul centre à offrir des services spécialisés du genre dans la langue de Molière en Ontario. Depuis son lancement en 1979, plus de 700 élèves l’ont fréquenté.
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