L’Ontario laisse tomber la preuve vaccinale dès le 1er mars
TORONTO – Les annonces du gouvernement ontarien en matière de lutte contre la COVID-19 se suivent, mais ne se ressemblent pas. Après avoir levé le voile, le 20 février dernier, sur le plan de la province concernant la suppression progressive des restrictions sanitaires, voilà que le chef du gouvernement annonce un autre calendrier en avance sur le premier.
C’est accompagné de Christine Elliott, vice-première ministre et ministre de la Santé, et du Dr Kieran Moore, médecin hygiéniste en chef que le premier ministre Doug Ford a annoncé la nouvelle.
« Compte tenu de la performance de l’Ontario dans la lutte contre la vague Omicron, nous sommes en mesure d’accélérer notre plan de réouverture. C’est une excellente nouvelle qui vient couronner le chemin parcouru ensemble dans notre combat contre le virus », a-t-il déclaré en conférence de presse, ce lundi depuis Queen’s Park.
Et pour cause, les tendances des taux de positivité, des nouvelles admissions à l’hôpital et aux soins intensifs ont baissé d’une manière représentative et continue, preuve selon le Dr Moore que le pic d’Omicron est bien derrière. Mieux que cela, l’heure est à l’optimisme, car le médecin hygiéniste en chef de la province prévoit une poursuite de ces tendances positives.
Ainsi, une panoplie de mesures prévues initialement d’entrer en vigueur le 21 février ont été avancées au 17 du même mois. Certaines ont même été bonifiées dans ce nouveau plan, à l’instar des limites de rassemblement social qui augmenteront à 50 personnes à l’intérieur et 100 personnes à l’extérieur au lieu d’un seuil de 25 personnes en intérieur prévu dans le premier plan.
Quant aux limites de capacité dans les lieux de divertissement, à partir du 17 février, les arènes sportives pourront accueillir jusqu’à 50 % de leur capacité habituelle en places assises. Idem pour les salles de concert et les théâtres.
Fin de la preuve vaccinale
Toutefois, le point d’orgue de cette annonce est la suppression de la preuve vaccinale, et ce à partir du 1er mars prochain. Cependant, le port du masque demeure en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
« L’Ontario lèvera également les exigences en matière de preuve de vaccination pour tous les milieux pour le moment. Les entreprises et d’autres établissements peuvent choisir de continuer à exiger une preuve de vaccination », a déclaré le premier ministre.
Une mesure mal accueillie du côté de l’opposition qui n’en démord pas. Pour la chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Andrea Horwath « la preuve de vaccination assure la sécurité des Ontariens. La supprimer est une mauvaise décision parce qu’elle ne provient pas d’une demande de petites entreprises, d’experts en soins de santé ou de travailleurs. C’est Doug Ford qui a cédé aux antivax ».
De plus, le 1er mars marquera la fin de toutes les limites de capacité d’accueil dans les installations intérieures restantes en lieux publics, à la condition près que les indicateurs continuent de s’améliorer.
Pour rappel, face aux récalcitrants qui mènent encore un blocus à Ottawa, le chef du gouvernement avait instauré l’état d’urgence le vendredi dernier. Or, « l’annonce d’aujourd’hui n’a rien à voir avec ce qui se passe à Windsor ou à Ottawa », a tenu à faire savoir Doug Ford.
Dès le 17 février
– Rassemblements : 50 personnes à l’intérieur et 100 à l’extérieur
– Événements publics : 50 personnes à l’intérieur et illimités à l’extérieur
– Levée des limites de capacité où une preuve de vaccination est exigée dans les bars, restaurants, cinémas…
– Augmentation de la capacité à 50% des salles de concert et des théâtres
– Augmentation de la capacité à 25% des boîtes de nuit et clubs de danse
– Augmentation ou maintien de la limite de capacité dans certains établissements comme les épiceries ou les pharmacies à un nombre de personnes permettant le maintien de la distanciation sociale.
Dès le 1er mars
– Suppression de la preuve de vaccination dans tous les établissements
– Levée des limites de capacité dans tous les établissements publics intérieurs
– Maintien du port du masque obligatoire